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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

PSPP favorable à l’interdiction des prières de rue: sa position sera soumise par référendum aux membres du PQ

Il ne se sent toutefois pas automatiquement lié par le résultat du vote

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, en 2024.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, en 2024. Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-08-28T00:00:00Z
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Favorable à l’interdiction des prières de rue au nom de la paix sociale, Paul St-Pierre Plamondon soumettra sa position par référendum aux membres du Parti Québécois. Mais attention, il ne se sent pas automatiquement lié par le résultat du vote.

Le chef péquiste soutient qu’il y a une «multiplication des prières de rue» à Montréal, une pratique qui exacerbe les tensions, selon lui. Il en prend pour preuve une récente manifestation religieuse de membres de la communauté musulmane devant la basilique Notre-Dame.

«Si les prières perturbent l’ordre public, bloquent la circulation ou occupent illégalement un espace public qui devrait pouvoir être occupé librement par toute personne qui veut en profiter, bien ces événements-là devraient être interdits et c’est au gouvernement du Québec de mettre en œuvre cette politique-là pour que les paramètres soient clairs en termes d’application du côté de chaque municipalité», plaide-t-il en entrevue avec notre Bureau parlementaire.

À la lumière de cette proposition, les prières islamiques ne seraient plus tolérées en face du bâtiment patrimonial catholique montréalais.

PSPP estime qu’il faut prendre dès maintenant le problème à bras le corps, question de préserver le tissu social et d’éviter que la situation ne crée des tensions comme c’est le cas dans plusieurs grandes villes européennes comme Londres, Paris ou Bruxelles. Mais y a-t-il véritablement des prières dans les rues au Québec? «Je vous confirme que c’est le cas depuis plusieurs étés», dit-il, donnant uniquement l’exemple de celle qui s’est tenue devant la basilique Notre-Dame.

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Cette position, il la soumettra aux membres de sa formation politique dans le cadre d’un référendum électronique. Le vote se tiendra du 22 au 25 septembre par internet.

Pas lié au résultat du vote

S’engage-t-il à endosser le résultat du vote? «Non, c’est un référendum indicatif. Le but c’est de donner un espace de réflexion, de discussion et d’indiquer au chef où se situent les membres», rétorque PSPP. «Ultimement, comme chef, c’est moi qui donne une direction au parti. Je ne me lie pas d’avance.»

Mais il veut s’en inspirer. Les militants et les Québécois savent désormais où il loge au sujet des prières de rue. Le leader souverainiste estime toutefois qu’il n’y a pas eu de véritable espace de réflexion à ce sujet. Le référendum des membres du PQ en sera l’occasion.

«Je suis un démocrate et on est dans une période où les démocrates sont souvent remis en question, comme si c’est toujours du populisme de laisser la population réfléchir et parler», insiste-t-il.

Rappelons que François Legault avait déjà annoncé son intention d’interdire les prières en public. Mais un rapport sur la laïcité dévoilé en début de semaine a plutôt suggéré de laisser les villes encadrer elles-mêmes les manifestations de foi dans la rue.

Le mot en R

Brandir haut et fort le mot en R alors que s’amorce l’année préélectorale et que ses adversaires piaffent d’impatience à l’idée d’agiter l’épouvantail d’un référendum sur la souveraineté n’est pas anodin.

Le chef péquiste veut démontrer qu’il a foi dans cet exercice de consultation, peu importe l’issue du vote.

«Je n’aurai jamais peur de l’opinion et de la réflexion de la population», clame-t-il. «Ce sont eux qui sont les mieux placés pour donner une orientation à l’avenir de notre société».

Question qui sera soumise aux membres du Parti Québécois par référendum à la fin septembre

Interdiction des prières de rue sauf exception et avec autorisation préalable. Interdiction d’emblée de toutes prières lorsqu’elles perturbent l’ordre public, bloquent la circulation ou occupent illégalement un espace public. (OUI, NON, COMMENTAIRES)

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