Protection et formation des élus: «On peut en faire encore énormément», selon la ministre Laforest

Vincent Desbiens
Alors que le dernier cycle électoral a été accompagné de son lot de défis, la ministre des Affaires municipales du Québec, Andrée Laforest, affirme que la prochaine vague d’élus sera mieux armée que jamais pour faire face à ses nouvelles responsabilités.
«Honnêtement, on a tellement ajouté de ressources, de financement et d’accompagnement au niveau municipal que je suis très à l’aise avec ce qu’on a mis en place. [Cependant] on peut encore en faire énormément», explique-t-elle, ajoutant que son ministère planche sur une communication plus harmonieuse entre toutes les instances et avec les citoyens.
Pris au sérieux
La ministre soutient que son équipe et elle ont pris au sérieux les enjeux majeurs qui ont été soulevés dans les dernières années, notamment dans le cadre d’une recherche commandée à la chercheuse Mireille Lalancette, de l’Université de Trois-Rivières, et publiée en 2023.
Les conclusions de ce rapport ont, entre autres, mené à la création du projet de loi 57, qui vise à mieux protéger les élus. Les maires et mairesses consultés dans le cadre de cette démarche confidentielle ont également souligné qu’ils souhaitaient un meilleur accompagnement dans leur rôle. La ministre affirme les avoir entendus.

«La recherche est loin d’avoir été tablettée, fait valoir Mireille Lalancette. Il y a eu plusieurs suivis intéressants de la part du ministère. Je pense que la problématique a été bien cernée et plusieurs pistes de solution ont été retenues pour y faire face.»
Meilleure connaissance
Andrée Laforest croit qu’un plus grand travail en amont pour informer la population et les personnes intéressées sur le rôle des élus et leurs limites ne peut qu’aider à maintenir un climat plus sain dans les hôtels de ville du Québec.
«On travaille en collaboration avec la Fédération québécoise des municipalités et l’Union des municipalités du Québec pour expliquer ce qu’est être un élu municipal. Ça permet aux gens de comprendre ce qui est demandé, de savoir à quoi s’attendre et si on est fait pour ce rôle», poursuit la ministre.
Dans cette même veine, les élus devront désormais suivre des formations obligatoires, notamment en matière d’éthique et de saine gestion, dès les prochaines élections. Encore une fois, Mme Laforest a bon espoir qu’une «meilleure régie interne» permettra d’apaiser les tensions qui sont parfois à couper au couteau.