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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

Propriétaire de 15 Sports Experts au Québec, le PDG du Groupe Boucher Sports prépare sa relève

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Vincent Desbiens

Vincent Desbiens

2024-03-15T04:00:00Z
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Le président-directeur général du Groupe Boucher Sports le dit lui-même: il «ne rajeunit pas». Même s’il est loin de songer à la retraite, il se prépare lentement à faire de la place à la prochaine génération. 

«Je travaille encore beaucoup. Ça fait quelques années que ma femme m’entend dire que je veux ralentir, mais elle sait que je suis tellement passionné que ce n’est pas facile. Effectivement, je ne m’en viens là tranquillement pas vite. Mon rôle va changer», raconte le PDG du Groupe Boucher Sports, Martin Boucher.

Depuis 2009, l’homme d’affaires est seul à la tête de l’entreprise qui possède actuellement 30 franchises des bannières Sports Experts, Atmosphere et L’Entrepôt du Hockey. Dans la région de Québec seulement, elle en compte 12.

Dans les prochaines années, M. Boucher souhaiterait conserver ses fonctions de président et déléguer les opérations quotidiennes du groupe.

«J’ai la chance d’avoir un de mes fils, Christophe, avec moi depuis quatre ans [...] Quand t’es en affaires et que tes enfants intègrent l’entreprise, c’est comme si tu ne prenais jamais ta retraite. Après ça, ton rôle devient différent: c’est de les coacher là-dedans.»

Celui pour qui la passion de la vente a débuté avec un petit kiosque de bonbons dans les rues de Lévis à 9 ans voudrait se consacrer au développement de l’entreprise. Son équipe de direction et lui ont entre autres la volonté très claire de diversifier les activités du groupe vers d’autres domaines.

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«On regarde les possibilités. Si on réussit à trouver des partenaires solides qui ont une gestion saine et avec qui on partage la même vision, pourquoi pas?» soutient-il.

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Martin Boucher compte également profiter de l’allégement de ses tâches quotidiennes pour réaliser un rêve qu’il caresse depuis plusieurs années, soit de lancer une fondation.

L’entrepreneur espère mettre sur pied son projet d’ici deux ans. En entrevue avec Le Journal, il a affirmé que plusieurs avenues sont envisagées par rapport à la vocation de l’œuvre caritative. Toutefois, c’est lorsqu’il s’est mis à parler des difficultés que vivent les jeunes depuis la pandémie que ses yeux se sont illuminés.

«Ç’a été tough pour nos jeunes. Je les trouve anxieux et il faut les soutenir», explique le PDG. Ayant grandi sans père, il souhaite offrir les «mêmes chances que tout le monde» à des enfants qui vivent dans la précarité ou en situation de handicap, notamment, à travers le sport.

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc
Un défi après l’autre

Les dernières années sont loin d’avoir été de tout repos pour le Groupe Boucher Sports. Comme de nombreuses entreprises, il a dû faire face à des problématiques importantes en ce qui a trait à l’approvisionnement et à la pénurie de main-d’œuvre.

Même si ces soucis logistiques représentent une sérieuse épine dans le pied du groupe, Martin Boucher croit que c’est d’attirer l’attention des clients qui est devenu l’enjeu prioritaire.

«C’est devenu un méchant challenge de parler à nos clients. Ça fait déjà plusieurs années qu’on s’adapte à la réalité du commerce en ligne. Les gens ont tellement d’options maintenant, il faut rester attrayant. Comme disait Winston Churchill, mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il nous prenne par la gorge.»

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Il estime que la bannière Sports Experts, en particulier, est très bien positionnée pour correspondre avec les réalités de la société actuelle, «tournée vers les loisirs et la santé». Il ne veut pas pour autant se reposer sur ses acquis.

«La journée où tu penses que tu es rendu, que tu n’as plus peur de te tromper, il faut que tu changes de domaine. Selon moi, c’est important de toujours vouloir en faire plus. C’est mieux de viser l’excellence, quitte à la manquer de peu, que de viser la moyenne», conclut-il.

EN RAFALE

Entreprendre c’est...? Avoir un rêve et passer à l’action. Trop de gens oublient la deuxième étape, mais elle est primordiale: il faut savoir foncer.

Qui vous inspire? Tous les gens qui vivent des défis importants dans leur vie personnelle et qui réussissent quand même à être des modèles pour les autres.

Si vous pouviez changer une seule chose dans le monde, ce serait...? Tout ce qui a trait au mauvais traitement des enfants. Les inégalités majeures, la violence, l’exploitation. Ça vient me chercher, je n’accepte pas ça.

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