Promesse d’un autre chèque: Legault tente d’acheter des votes, dénoncent les oppositions
Marc-André Gagnon | Journal de Québec
Les partis d’opposition accusent le chef caquiste François Legault d’essayer d’acheter des votes en promettant un autre chèque aux Québécois pour faire face à l’inflation, s’il est réélu.
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«François Legault s'achète des votes. François Legault est le digne successeur de Maurice Duplessis», a dénoncé le porte-parole libéral en matière d’économie, Marc Tanguay.
«Duplessis donne à sa province », a ironisé le député de LaFontaine, en se moquant de la promesse lancée par le premier ministre, et du montant de 500 $ accordé dans le dernier budget aux contribuables qui gagnent moins de 100 000 $.
«Au-delà du 500 $, là, qu'il nous parle donc de c'est quoi, sa stratégie, qui est inexistante, pour la pénurie de logements, la pénurie de places en services de garde, l'accès à un médecin de famille, (...) de la pénurie de main-d’oeuvre », a suggéré M. Tanguay.
Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, est déjà convaincu que la stratégie d’envoi d’un nouveau chèque aux contribuables, comme celle privilégiée par la CAQ, « ça ne marche pas ».
«François Legault gère la crise du coût de la vie comme on gère les nids de poule au Québec : il patche. Donc, il patche le nid de poule, il envoie un chèque, puis six mois plus tard, il se surprend que ça n'a pas fonctionné, puis il repatche le nid de poule avec un autre chèque. Ça ne nous sortira pas de la crise du coût de la vie », a dit M. Nadeau-Dubois.
Du «jamais vu»
En 25 ans d’engagement politique, le député péquiste Pascal Bérubé souligne qu’il « n’a jamais vu une telle chose ».
« Est-ce qu'on veut acheter les Québécois », a soulevé le député de Matane-Matapédia, en rappelant que c’est « présentement », que les Québécois souffrent de l’augmentation du prix de l’essence, des tarifs d’électricité et du panier d’épicerie.
« Le défi qu'on lui lance au premier ministre, (...) si c'est important, faites-le maintenant, a suggéré M. Bérubé. Mais on ne peut pas dire aux Québécois qui souffrent : "Bien, on sait que vous souffrez, mais il va falloir nous élire pour avoir accès à de l'argent". Ce n'est pas correct. »
Questionné à savoir ce que son parti propose exactement, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a confirmé qu’il s’engagera lui aussi à venir en aide aux Québécois, « mais ce ne sera pas conditionnel aux résultats de l'élection et ça ne devrait jamais l'être, sinon, ça devient grotesque », a-t-il dit.
« Je pense qu'il faut voir la valeur de cette approche électoraliste-là pour ce qu'elle est : (...) une façon très, très incomplète et très, très douteuse de régler des problèmes sérieux, c'est-à-dire celui du coût de la vie. Nous, on va arriver avec des solutions intelligentes pour aider les Québécois au niveau du coût de la vie dans son ensemble », a laissé planer le chef du Parti québécois.