Prolongation de contrat de Jake Evans: Kent Hughes a entendu son capitaine

En offrant une prolongation de contrat de quatre saisons à Jake Evans, Kent Hughes a assurément fait des heureux dans le vestiaire de son équipe.

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En plein cœur de leur première séquence de cinq victoires en trois ans, les joueurs du Canadien ont répété à plusieurs occasions qu’ils souhaitaient que leur formation demeure intacte.

«Le message de tout le monde qui ne fait pas partie de la direction, c’est qu’on veut rester ensemble. On a montré qu’on peut gagner et être une bonne équipe. Il n’y a pas de raison d’échanger qui que ce soit», avait déclaré Nick Suzuki, après la victoire à Buffalo.

Pour l’instant, on ignore ce qu’il adviendra de David Savard, Joel Armia, Christian Dvorak et Michael Pezzetta, les quatre autres joueurs qui deviendront autonomes sans restriction à la fin de la présente campagne, mais Hughes a fait un premier pas vers ses joueurs.

«C’est un gars apprécié dans le vestiaire, disait l’entraîneur-chef Martin St-Louis, en matinée, à propos d’Evans. Jake joue un grand rôle en désavantage numérique, mais je trouve que son jeu offensif s’est aussi beaucoup amélioré.»

Des comparaisons avantageuses

St-Louis dit vrai. Avec 28 points, dont 12 buts en 61 matchs, le centre de 28 ans n’est qu’à un but et un point d’égaler ses sommets personnels. N’empêche que c’est surtout son travail défensif qui retient l’attention.

Evans se classe présentement au deuxième rang des attaquants de la LNH avec une moyenne de temps de glace en désavantage numérique de 2 min 52 s par match, en plus d’avoir inscrit trois buts à court d’un homme.

Evans touchera donc, en moyenne, 2,85 M$ à chacune des quatre prochaines campagnes. Ce qui a dû également faire des heureux dans le bureau des comptables de l’équipe.

Si on compare Evans à trois des attaquants qui se rapprochent le plus de son profil en termes d’âge, d’utilisation en infériorité numérique et de contribution offensive, ce nouveau contrat est déjà avantageux pour le Tricolore.

Jordan Greenway et Alexander Kerfoot touchent présentement 3 M$ par saison. Ils deviendront joueurs autonomes sans compensation le 1er juillet. Jason Dickinson, pour sa part, empoche 4,25 M$. Il lui reste une autre année de contrat.

Une aubaine avant longtemps

Si l’Ontarien continue d’offrir d’aussi bons services à son entraîneur, il deviendra donc rapidement une aubaine. Il ne faut pas oublier que le plafond salarial atteindra les 113,5 M$ lors de la saison 2027-2028. Il restera alors une année à son contrat.

Une empreinte de 2,85 M$ sous cette limite équivaudra à 2,5% de la masse salariale de l’équipe. Ce qui est à peine plus élevé que le 1,9% qu’il occupe sous le plafond actuel.

Avec Suzuki sous contrat jusqu’en 2030, et maintenant Evans (jusqu’en 2028-2029), le Canadien s’assure d’être solide aux deux bouts du spectre de sa ligne de centre.

Deux joueurs qui ont la culture du Canadien à cœur et qui sauront la transmettre aux jeunes espoirs de l’organisation.

«J’ai pu l’observer à des camps d’entraînement, avant même de retourner chez les juniors. C’est un joueur de centre qui s’attarde aux détails et évidemment, il connaît présentement une saison fantastique, a noté Owen Beck, à propos d’Evans. Il joue bien et c’est un modèle à suivre, certainement. Je peux prendre des éléments de son jeu et l’appliquer au mien.»

D’ailleurs, on peut se demander si cette culture n’a pas incité Evans à accepter un contrat moins avantageux pour lui. Après tout, il n’y a pas si longtemps, des rumeurs faisaient état que son clan souhaitait obtenir une entente de cinq ans, assortis d’un salaire annuel avoisinant le 3,5 M$.

- Avec la collaboration de Benoît Rioux