Projet Montréal s’engage à maintenir le financement de la police

Félix Lacerte-Gauthier
Projet Montréal s’engage finalement à maintenir le financement accordé à la police afin de lutter contre la violence par armes à feu. La mairesse sortante, Valérie Plante, s’y est engagée, mercredi, en présentant ses promesses pour les prochaines élections.
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«Ce qu’on vient dire, c’est que ce travail-là est essentiel pour assurer de la prévisibilité au [Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)] afin qu’ils puissent déployer toutes leurs énergies, comme ils le font si bien au quotidien», a souligné la mairesse de Montréal et candidate à sa propre réélection, Valérie Plante.
Cette dernière avait réuni une partie de l’équipe de Projet Montréal mercredi, au musée Pointe-à-Callière, pour présenter la plateforme électorale de son parti, qui regroupe ses principaux engagements pour un éventuel prochain mandat.
L’idée de définancer la police et de désarmer ses agents avait fait couler beaucoup d’encre au printemps dernier. En avril, les militants de Projet Montréal avaient voté pour que le parti s’engage à implanter ces deux idées.
Depuis, Mme Plante s’était dissociée de ces propositions, rappelant que le budget du SPVM a été maintenu, voire augmenté, pendant ses années au pouvoir.
«Pour nous, il n’est pas question ni de désarmer ni de définancer, comme on l’a prouvé pendant notre premier mandat. On agit de façon responsable en fonction des situations qui évoluent», a-t-elle réitéré.
En matière de sécurité publique, le parti souhaite notamment inciter les policiers à s’engager auprès d’un poste de quartier pour au moins trois ans. Il entend également collaborer avec les autres paliers de gouvernement pour lutter contre le trafic d’armes à feu.
Engagement pour des logements
La plateforme de Projet Montréal comporte plus d’une centaine d’engagements regroupés autour de cinq grands thèmes.
Projet Montréal s’engage notamment à construire 60 000 logements abordables, et qui le resteront sur une période de 40 ans. Pour ce faire, le parti compte utiliser des terrains qui appartiennent déjà à la Ville, donnant en exemple, à ce propos, le site de l’ancien hippodrome dans l'arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.
«L’époque où les administrations municipales faisaient des logements abordables qu’on pouvait flipper en l’espace d’un an, ou qui pouvaient être acquis par une personne qui n’a pas besoin de cette abordabilité est complètement révolue», a illustré Robert Beaudry, candidat au poste de conseiller de Ville du district de Saint-Jacques.
Il a aussi promis que le parti rattraperait son retard dans la construction de logements sociaux et en augmenterait la cadence dans un prochain mandat.

Écouter
Le parti veut également être davantage à l’écoute de la population. Lors de l’implantation du Réseau express vélo (REV), nombre de plaintes avaient été émises à propos des lacunes de la consultation.
«On veut mettre un processus encore plus clair. Toutes les étapes ont été suivies à la lettre pour le REV. Ceci étant dit, ce qu’on en comprend, c’est que certaines personnes auraient voulu qu’on aille plus loin [dans le processus de consultation]», a expliqué Mme Plante.
D'ailleurs, elle se dit à l'aise à l’idée d’ajouter des étapes au processus de consultation et de s’assurer que la population puisse s’exprimer.
«Ce qui m’intéresse, c’est de faire un accompagnement dans certains changements. Parce que ces changements, on va continuer à en avoir, mais on veut renforcer l’adhésion de la population à certains projets qui sont intéressants», a ajouté Mme Plante.
Quelques engagements tirés de la plateforme de Projet Montréal:
- Planter 500 000 arbres d’ici 2030
- Octroyer un montant de 60 millions $ au projet de budget participatif d'ici 2025
- Acquérir des autobus 100% électriques d’ici 2025
- Construire 60 000 logements abordables
- Offrir la gratuité du transport collectif aux aînés
- Instituer la gratuité des musées et des espaces culturels pour les moins de 18 ans