Projet de loi 69 adopté sous bâillon: «la CAQ est un peu à la croisée des chemins»
TVA Nouvelles
La Coalition Avenir Québec (CAQ) a eu recours au bâillon pour faire adopter sa réforme énergétique dans le but de se donner des munitions en vue de l’élection de 2026, selon l’analyste politique Marc-André Leclerc.
En entrevue à LCN, M. Leclerc croit qu’en raison de la piètre performance du parti dans les derniers sondages, la CAQ se doit de montrer des résultats rapidement, à un an et demi du scrutin.
«Il y a un sentiment de changement qui est extrêmement fort», explique-t-il. «Quand il y a deux Québécois sur trois qui disent qu’ils désirent du changement à la tête du gouvernement du Québec, c’est vraiment un défi pour monsieur Legault d’être capable de renverser la vapeur.»
«Monsieur Legault a réaffirmé qu’il allait être là comme chef de la CAQ en 2026», ajoute-t-il. «Il a un défi de taille devant lui.»
Ce serait donc l’une des raisons qui auraient poussé le gouvernement à avoir recours à cette procédure controversée pour faire adopter rapidement le projet de loi 69.
Cette réforme vise notamment à permettre à Hydro-Québec d’augmenter drastiquement sa production afin de produire 10 000 mégawatts d’électricité supplémentaire d’ici 2030.
«Au-delà du bâillon des dernières heures, je sens que la CAQ est un peu à la croisée des chemins», mentionne l’analyste politique. «Ils n’ont pas le choix de faire des réformes pour essayer de démontrer qu’il y a des changements tangibles pour les Québécois et les Québécoises.»
«Ils n’ont pas le choix de dire “On est majoritaires, on prend une décision, on va de l’avant, oui on va être critiqué et oui, ça laisse peut-être un goût amer aux gens”», continue-t-il.
La Coalition Avenir Québec croit que la réforme énergétique aura des impacts positifs sur la province.
«Si tu es un gouvernement qui veut se faire réélire, à un moment donné, tu n’as pas le choix d’aller de l’avant», renchérit Marc-André Leclerc. «On pense que ce projet de loi est bon pour l’économie et bon pour l’avenir énergétique du Québec.»
Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus.