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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Programmation | Festival de cinéma de la ville de Québec : «presque entièrement dédié aux femmes»

Des manifestantes dans une scène du film «Coexistence My Ass», l'une des oeuvres sélectionnées par le Festival de cinéma de la ville de Québec.
Des manifestantes dans une scène du film «Coexistence My Ass», l'une des oeuvres sélectionnées par le Festival de cinéma de la ville de Québec. Photo Philippe Bellaiche fournie par le FCVQ
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-08-21T19:38:16Z
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Les femmes envahissent les écrans du Festival de cinéma de la ville de Québec, du 10 au 14 septembre. Parmi les dix films en compétition, la moitié sont réalisés par des femmes et ceux qui ne le sont pas mettent de l’avant des personnages féminins forts.

• À lire aussi: [VIDÉO] Voyez la bande-annonce de «Mille secrets mille dangers», le nouveau film de Philippe Falardeau

Le 14e FCVQ sera donc «presque entièrement dédié aux femmes», a fièrement déclaré la programmatrice Helen Faradji, jeudi matin, lors du dévoilement de la grille horaire du festival.

Photo Cédric Bélanger
Photo Cédric Bélanger

Depuis que le cinéaste Hugo Latulippe a pris la direction de l’événement, en 2023, une attention particulière a été mise à programmer des œuvres ayant une résonnance sociopolitique. Cette année, le thème des femmes s’est imposé.

«Après 135 ans de cinéma masculin durant lesquels on a vu très peu de réalisatrices aux Oscars et seulement trois Palmes d’or à Cannes, il était à peu près temps que le FCVQ fasse humblement une place majeure aux femmes», indique M. Latulippe, en admettant suivre une tendance observée dans les festivals de Berlin et de Venise, entre autres.

Le Québec en avance

Comment le FCVQ a-t-il pu atteindre la zone paritaire alors que des festivals, comme celui de Cannes, très critiqué sur cette question, n’y sont encore jamais parvenus?

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Selon Hugo Latulippe, c’est tout simplement parce que le Québec est plus avancé que la France sur cette question. «La SODEC, a-t-il rappelé, a annoncé en 2023-24 que 45% des films réalisés au Québec avaient été tournés par des femmes.»

Photo Cédric Bélanger
Photo Cédric Bélanger

Il assure que les films ont été sélectionnés parce qu’ils sont bons et non uniquement en raison du sexe du cinéaste.

«C’est ce qui nous guide d’abord et avant tout, mais il reste que la tendance historique est en train de s’inverser.»

«Nos sœurs qui se battent»

Les films de 2025, a dit Helen Faradji «sont dédiés à nos sœurs qui, partout sur la planète, se battent pour souligner que la femme n’est pas l’avenir de l’homme, mais le présent de l’humanité».

Du Québec, on pourra voir la dernière réalisation de Kim O’Bomsawin, Ils sont sacrés. Rose-Marie Perreault et Catherine Brunet seront pour leur part en vedette respectivement dans Mille secrets mille dangers, de Philippe Falardeau, qui lancera la fête le 10 septembre au Diamant, et Anna Kiri.

Neil Elias et Rose-Marie Perreault dans une scène du film «Mille secrets mille dangers»
Neil Elias et Rose-Marie Perreault dans une scène du film «Mille secrets mille dangers» Photo fournie par LES FILMS OPALE

De l’étranger, The Swedish Torpedo raconte l’histoire vraie de la première Scandinave à traverser la Manche à la nage, dans les années 1930. Dans Sorda, on suit une femme sourde qui attend un enfant avec un amoureux entendant. Le documentaire Ms. President trace un portrait de l’ancienne présidente de la Slovaquie, Zuzana Caputova.

L’approche féminine transforme la manière de raconter les histoires, croit Hugo Latulippe. «En politique comme en cinéma, quand des femmes sont à la barre, ça change tout.»

La présidence du jury de la compétition a été confiée à la comédienne Anne-Élisabeth Bossé, qui sera épaulée par Marie-Ginette Guay, Ariane Louis-Seize, Matthew Rankin et Yves Bélanger.

Anne-Élisabeth Bossé
Anne-Élisabeth Bossé Photo Cédric Bélanger

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