Professeur problématique qui restait en poste: «J’espère que ce n’est pas un symptôme d’une pénurie d’enseignants»

Dominique Plante
Le cas d’un professeur de Montréal qui restait en poste malgré des comportements exécrables envers les élèves est dénoncé par un porte-parole d’un regroupement de comités de parents, qui estime qu’une telle situation pourrait avoir un lien avec la pénurie d’enseignants.
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Le Journal a révélé, mercredi, qu’un enseignant du primaire passe d’une école à l’autre à répétition malgré les nombreuses plaintes à son endroit. L’homme a crié sur des élèves et il les a dénigrés à plusieurs reprises.
Il a fait l’objet de plaintes de parents dans quatre établissements du même centre de services scolaire. Il est maintenant retiré de sa classe.
«J’espère que ce n’est pas un symptôme d’une pénurie d’enseignants, c’est-à-dire qu’on ne veut pas en perdre parce qu’on n’est pas capable d’aller en chercher d’autres», a affirmé Sylvain Martel, porte-parole du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec (RCPAQ).
Dans ce cas-ci, il y a «clairement eu un angle mort», selon lui.
«Il y a certainement eu, soit des gens qui ont fermé volontairement les yeux, soit des gens qui n’ont pas vraiment bien fait leur travail», a-t-il souligné au micro de Francis Gosselin, à QUB.
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M. Martel estime néanmoins que ce manquement pourrait avoir un lien avec les compressions annoncées en éducation.
«On veut qu’il y ait encore moins de monde qui travaille dans les centres de services, a-t-il expliqué. Moi, ça m’inquiète dans le contexte actuel de voir une histoire comme ça, qu’elle se peut et qu’on s’en va vers des coupes qui, pour ne pas nuire aux services à l’élève, il y a une partie de ces coupes-là qui vont se faire au niveau de l’administration.»
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.