Production d’huîtres : les mariculteurs québécois pourront importer des maritimes

Félix Côté | TVA CIMT-CHAU
Les producteurs d’huîtres québécois pourront recommencer à importer des espèces juvéniles du Nouveau-Brunswick. L’importation était interdite pour empêcher la propagation de certains virus, qui, eux, n’ont pas d’impact sur l’humain.
Depuis novembre dernier, les producteurs d’huîtres du Québec ne pouvaient plus importer des huîtres provenant des Maritimes à cause de la présence des maladies MSX et Dermo. Elles peuvent augmenter la mortalité des huîtres, mais n’ont aucun impact pour l’humain qui les consomme.
Au Québec, nos producteurs d’huîtres n’étaient plus en mesure d’importer des huîtres d’élevage et voyaient leurs quantités baisser sans pouvoir importer de nouvelles huîtres.
Pourquoi ont-ils mis une interdiction si ce n’est pas dangereux du tout? « La santé animale? Il faut leur demander. Ils nous ont demandé de sortir les bateaux pour les désinfecter de l’eau, juste pour que tu comprennes à quel point c’est n’importe quoi », dénonce le propriétaire ferme du grand large, William Bujold.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments a confirmé la présence de ces maladies ces dernières semaines dans la Baie-des-Chaleurs.
Selon le député fédéral Alexis Deschênes, il n’y a donc plus de raison d’interdire le transfert d’huîtres pour éviter la propagation du MSX et du Dermo. Cette interdiction a d’ailleurs été levée par l’Agence canadienne.
«Ils étaient pris dans un dédale administratif, où on les empêchait d’importer des huîtres pour empêcher une propagation d’une maladie qui était déjà présente. Donc, je suis très heureux que l’agence ait finalement reconnu qu’il y avait action à prendre et que ça a été fait», explique le député Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine-Listuguj et porte-parole en matière de Pêches au Bloc Québécois.
Pour le moment les producteurs québécois dépendent du Nouveau-Brunswick pour l’importation d’huîtres destinées à l’élevage.
«Présentement il y a des projets d ́écloseries au Québec et c’est à saluer. Par contre, ses projets ne sont pas au niveau de maturité où ils peuvent fournir présentement les producteurs québécois », poursuit le porte-parole en matière de Pêches, Bloc Québécois.
«Au Québec, on ne protège pas nos bassins d’eau donc lorsqu’il y a de la perturbation, les huîtres ont une décroissance, car elles se frottent l’une sur l’autre. Donc au lieu de grossir, elles rapetissent. Donc, ce n’est pas rentable », ajoute M. Bujold.
Les Maritimes et le Québec deviennent une zone de contrôle prioritaire.
Cela signifie qu’une inspection des aliments sera faite plus régulièrement. Une inspection des aliments sera faite plus régulièrement.
Les transferts d’huîtres pourront donc reprendre au cours des prochains jours, mais nos producteurs auront connu une saison difficile.
«Ça nous a mis un très gros stress. J’ai mal dormi et je me suis demandé ce que j’allais faire. On vient d’avoir le OK. Mais, depuis le mois de novembre, l’an dernier, on demande des réponses. Je trouve que ça a été terrible terriblement l’an de leur part. Et lorsque nous les avons rencontrés, ils nous ont dit être contents de leur rapidité...», déplore le propriétaire ferme du grand large.
William Bujold estime que toute cette histoire n’a fait qu’apporter des problèmes aux entreprises maricoles puisque l’interdiction n’aura pas empêché la propagation d’une maladie qui n’a finalement aucun risque pour l’humain.