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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Procès pour le meurtre de Guylaine Potvin: suspense autour de la défense de Grenon

Les avocates de l’accusé de 49 ans prendront position lundi prochain à savoir si une défense sera présentée ou non

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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2024-02-02T17:31:02Z
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La preuve de la Couronne s’est close vendredi, au jour 13 du procès pour meurtre de Marc-André Grenon. La défense, de son côté, annoncera lundi matin au jury sa position à savoir si une défense sera présentée ou non.

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• À lire aussi: Procès de Marc-André Grenon: des éléments de la preuve d’ADN remis en doute par la défense

«La défense demande la fin de semaine pour pouvoir discuter avec leur client avant d’annoncer leur position quant à une défense éventuelle», a expliqué aux 14 jurés le juge François Huot avant de les libérer pour le week-end vendredi matin.

Deux scénarios sont donc envisagés pour le début de la semaine prochaine.

Si une défense est offerte, Me Karine Poliquin et Me Vanessa Pharand feront entendre leurs témoins. Dans le cas contraire, des points de droit seront tranchés entre les parties en vue des plaidoiries qui auront lieu quelque part en cours de semaine.

Les avocates de Marc-André Grenon, Me Vanessa Pharand et Me Karine Poliquin.
Les avocates de Marc-André Grenon, Me Vanessa Pharand et Me Karine Poliquin. Photo Agence QMI, Roger Gagnon

Il est à noter que l’accusé n’a aucune obligation de présenter une défense puisqu’il est présumé innocent jusqu’à la fin des procédures. Il est du fardeau de la Couronne de démontrer sa culpabilité hors de tout doute raisonnable. 

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Fin de la preuve de la Couronne 

La preuve du ministère public s’est terminée vendredi matin avec la fin du contre-interrogatoire de la biologiste judiciaire Caroline Paquet. 

Cette dernière a décrit au jury les concordances entre le profil génétique du suspect retrouvé sur la scène du meurtre de Guylaine Potvin en 2000 et celui de l’accusé, prélevé après une filature en 2022.

Au total, huit prélèvements faits en 2000 contenaient l’ADN de l’accusé, selon les conclusions de l’experte. 

Boîte de préservatifs saisie par les autorités dans la chambre de Guylaine Potvin, après sa mort le 28 avril 2000. De l’ADN du suspect Marc-André Grenon a été prélevé par les biologistes sur la boîte. Crédit photo: Fournie par le tribunal
Boîte de préservatifs saisie par les autorités dans la chambre de Guylaine Potvin, après sa mort le 28 avril 2000. De l’ADN du suspect Marc-André Grenon a été prélevé par les biologistes sur la boîte. Crédit photo: Fournie par le tribunal Fournie par le tribunal

Cinq prélèvements faits sur le corps de Guylaine Potvin, soit sur sa bouche, sa vulve, son vagin et sous les ongles de ses deux mains, concordaient. Le résultat était aussi concluant pour trois autres prélèvements faits sur le t-shirt de la victime, la ceinture qui aurait servi à l’étrangler et sur une boîte de préservatifs déchirée retrouvée dans sa chambre.

Ceinture de Guylaine Potvin, saisie par les autorités dans sa chambre, après sa mort le 28 avril 2000. De l’ADN du suspect Marc-André Grenon a été prélevé par les biologistes sur la ceinture. Crédit photo: Fournie par le tribunal
Ceinture de Guylaine Potvin, saisie par les autorités dans sa chambre, après sa mort le 28 avril 2000. De l’ADN du suspect Marc-André Grenon a été prélevé par les biologistes sur la ceinture. Crédit photo: Fournie par le tribunal Fournie par le tribunal

«Le résultat ADN est des centaines de milliards de fois plus probable si l’ADN masculin prélevé [...] provient de Marc-André Grenon plutôt que de quelqu’un d’autre», a expliqué la biologiste. 

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La défense a soulevé le fait vendredi que des traces d’ADN n’ayant pu être identifiées ont aussi été retrouvées dans certains prélèvements. La biologiste a toutefois indiqué qu’on ne peut en tirer le constat qu’il pourrait s’agir d’une tierce personne. Il est possible que ce soit celui de la victime ou du suspect, mais qu’on ne puisse le confirmer avec certitude.

«On ne peut ni inclure ni exclure qui que ce soit. C’est non valide puisqu’on ne peut juste pas faire de comparaison», a précisé Mme Paquet.

Caroline Paquet, biologiste judiciaire.
Caroline Paquet, biologiste judiciaire. Photos de Roger Gagnon, Agence QMI

Trois semaines complétées

Une fois la défense complétée, il a été mentionné au jury que des points de droit devront être tranchés en conférence préplaidoiries.

Les avocats des deux parties présenteront ensuite aux jurés leurs arguments finaux sur la culpabilité ou la non-culpabilité de Marc-André Grenon aux deux chefs d’accusation qui pèsent contre lui, soit le meurtre et l’agression sexuelle grave de Guylaine Potvin.

Ensuite, le juge Huot présentera au jury ses directives en vue de la délibération. Fait à noter, il faudra écarter par une pige deux jurés avant les délibérations. Quatorze personnes avaient été sélectionnées au départ, mais seulement 12 entreront dans la salle de délibération pour trancher le sort de l’accusé.

Le procès entrera lundi dans sa quatrième semaine. Les parties avaient estimé en ouverture la durée totale de l’exercice à cinq semaines.

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