«Elle était consentante», assure Carter Hart au procès des ex-joueurs d’Équipe Canada junior 2018

Le gardien de but Carter Hart, le premier témoin de la défense à prendre la barre au procès des cinq hockeyeurs d’Équipe Canada junior 2018 accusés d’agressions sexuelles, a assuré que la femme de 20 ans était consentante pendant toute la soirée.

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«Oui, elle était consentante. [...] Elle était excitée», a affirmé avec assurance Carter Hart rapidement au début de son témoignage.

Rappelons que le hockeyeur et quatre de ses anciens coéquipiers – Michael McLeod, Dillon Dubé, Alex Formenton et Cal Foote – subissent présentement leur procès à London pour avoir agressé sexuellement une femme de 20 ans au terme d’une soirée arrosée, en juin 2018.

Jeudi matin, la Couronne a annoncé avoir terminé de présenter sa preuve après avoir fait entendre le témoignage d’un enquêteur, maintenant retraité, de la police de London.

Au tour de la défense

Les avocats des cinq accusés peuvent désormais présenter chacun à leur tour des témoins ou une preuve, s’ils le désirent.

M^e David Humphrey, qui représente Michael McLeod, a annoncé n’avoir aucune preuve à présenter. McLeod n’a pas souhaité témoigner, sa déclaration à la police de London en novembre 2018 ayant déjà été présentée au tribunal.

Carter Hart a ensuite décidé de se présenter à la barre, vêtu d’un chic complet bourgogne. Le soir des événements, il a consommé plusieurs verres, lui qui n’avait pas l’habitude de boire. Il revenait du bar à pied quand il a reçu un texto puis un appel de son coéquipier McLoed, qui l’invitait à un plan à trois.

«En gros, Mikey était avec une fille, qui voulait avoir des relations sexuelles avec plusieurs joueurs», a expliqué Hart.

«J’étais célibataire. Je passais du bon temps ce week-end-là. J’étais ouvert à des relations sexuelles», a-t-il ajouté.

Versions contradictoires

Il a ensuite précisé ce qui s’est passé dans la chambre d’hôtel 209. Son premier souvenir de la plaignante est quand il l’a vue couchée sur un drap au sol alors qu’elle se masturbait tout en invitant les garçons à avoir des relations avec elle, selon le récit de Hart.

«Elle semblait apprécier. Elle était excitée que les joueurs la regardent faire», a-t-il dit en répondant aux questions de son avocate, M^e Megan Savard.

Notons qu’au début du procès, la victime alléguée a plutôt rapporté avoir été agressée à répétition et avoir eu l’impression d’être «emprisonnée» après que des hommes ont commencé à faire irruption dans la chambre d’hôtel.

Hart a ensuite dit avoir reçu une fellation pendant 30 à 60 secondes, parce qu’il ne pouvait pas avoir une érection complète devant ses coéquipiers. Il est resté dans la chambre environ une heure avant de retourner à la sienne.

Quelques jours après cette soirée, Carter Hart a écrit dans une conversation de groupe : « Honnêtement les gars, personne n'a rien fait de mal, on avait son consentement pour tout ce qu'elle a fait, c'est elle qui suppliait les gars [...]. »

En contre-interrogatoire, Hart a assuré que cette conversation ne visait pas à se concerter sur une version à donner, mais plutôt pour comprendre qui menait l'enquête et sur quoi elle portait. 

Le contre-interrogatoire de Carter Hart par la Couronne débutera vendredi.