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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Procès de l’ex-skieur Dominique Laroche: des disques durs brûlés retrouvés chez l’accusé quelques jours après son arrestation

Photo d'archives Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2025-02-19T21:54:25Z
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Quelques jours après avoir été arrêté pour des crimes sexuels allégués sur une mineure, l’ancien skieur acrobatique Dominique Laroche a été surpris par des policiers et des pompiers alors qu’il était saoul et que du matériel informatique brûlait dans son foyer, en 2021.

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C’est ce qu’est venu rapporter à la cour le policier Olivier Couillard, de la Sûreté du Québec, mercredi, au jour trois du procès de Dominique Laroche.

Le 11 juin 2021, peu après 21h, les autorités reçoivent un appel pour un incendie dans une résidence de Lac-Beauport, qui s’avère être celle de Laroche.

Une «grosse fumée noire» s’échappe de la maison et l’agent de police croit d’abord qu’elle est en feu.

Les policiers ont pris des photos du foyer et des objets carbonisés qui se trouvaient à l'intérieur lors de leur visite au domicile de Dominique Laroche le 11 juin 2021.
Les policiers ont pris des photos du foyer et des objets carbonisés qui se trouvaient à l'intérieur lors de leur visite au domicile de Dominique Laroche le 11 juin 2021. Photo déposée à la cour

Mais en s’approchant, il s’aperçoit que ce n’est pas le cas et que les flammes «très puissantes» proviennent en fait de «l’âtre de la cheminée dans le salon».

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Vodka

«M. Laroche, à ce moment-là, nous a accueillis. Il nous a ouvert la porte en même temps qu’on approchait de la porte d’entrée. On a demandé ce qui se passait. Il nous laisse entrer, il dit qu’il faisait juste un feu dans le foyer», affirme le sergent.

Seul sur place, Laroche était «fortement intoxiqué par l’alcool et il buvait de la vodka», indique le policier. L’agent reconnaît la résidence et l’homme devant lui, puisque le 2 juin qui précède, il avait été arrêté et une perquisition avait eu lieu.

Photo déposée à la cour
Photo déposée à la cour

Les pompiers ont procédé à l’extinction du feu, qu’ils trouvaient «dangereux», et ont fait la découverte, dans le foyer, de ce qui ressemblait à des appareils électroniques et des câbles.

Les policiers trouvent «des boîtes carrées, rectangulaires, qui semblaient avoir été brûlées dans le foyer».

Ils pensent alors que Laroche tente de brûler des disques durs et possiblement même «de la preuve suite à la perquisition» et l’informent qu’il est détenu pour fin d’enquête.

Dominique Laroche durant son interrogatoire policier qui a duré 11 heures le 2 juin 2021.
Dominique Laroche durant son interrogatoire policier qui a duré 11 heures le 2 juin 2021. Capture d'écran, vidéo déposée en preuve au tribunal

«On a décidé de protéger la scène parce qu’à ce moment-là on croyait que monsieur commettait de l’entrave à la justice en brûlant des preuves. C’est ce qu’on a pensé», explique le policier Couillard.

Trois articles saisis

Finalement, trois articles «dans un état saisissable» ont été confisqués ce soir-là chez l’accusé. Il s’agit de deux disques durs et d’une «machine», dont la nature n’a pas été précisée, a-t-il été admis au procès.

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On ignore ce que les disques durs brûlés contenaient, puisque les policiers n’ont pas été en mesure d’en extraire des informations.

Photo déposée à la cour
Photo déposée à la cour

Laroche, dont le procès s’est ouvert lundi, est accusé d’avoir agressé sexuellement une jeune femme alors qu’elle avait entre 13 et 25 ans, de contacts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels et d’exploitation sexuelle.

On ignore pour le moment s’il témoignera à son procès. Le ministère public devrait terminer jeudi la présentation de sa preuve en faisant témoigner une toxicologue judiciaire. Le procès fera ensuite relâche et reprendra au début mars avec les témoins de la défense.

Photo déposée à la cour
Photo déposée à la cour

Mercredi, une bonne amie de la victime présumée est venue témoigner pour raconter, notamment, qu’elle aurait accompagné celle-ci à la pharmacie pour acheter la pilule du lendemain, à l’époque où elles étaient étudiantes au secondaire.

Un ancien conjoint de la plaignante, dont l’identité est protégée, a aussi témoigné pour relater certaines confidences qu’il a reçues. Le père de la plaignante a pour sa part détaillé le «véritable cauchemar» dans lequel il a été plongé après avoir pris connaissance des faits allégués.

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