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L'article provient de TVA Nouvelles
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Procès de Kim Kardashian: ses avocats demandent de la considérer comme une victime ordinaire

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2025-05-20T18:19:46Z
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Vedette planétaire certes, mais qui n'a rien «cherché» du tout, ni mérité ce qu'il lui est arrivé malgré l'exposition à outrance. Avant les réquisitions au procès de son braquage à Paris, les avocats de Kim Kardashian ont demandé mardi à la cour de considérer l'«icône» comme une victime ordinaire.

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C'est une petite musique que ses conseils entendent depuis le début de l'affaire, disent-ils. Depuis cette nuit du 2 au 3 octobre 2016 où la reine des influenceuses aux 356 millions d’abonnés s'est fait dépouiller en pleine Fashion Week parisienne de 9 millions d'euros de bijoux dont une énorme bague qu'elle exhibait à tout va sur les réseaux sociaux.

Une petite musique qui disait: «Elle l'a bien cherché, elle l'a provoqué.» Comme on dit aux victimes d'agressions sexuelles dont on scrute la tenue, note Léonor Hennerick, l'une des avocats de Kim Kardashian. «Nauséabond», complète le second, Jonathan Mattout.

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La souffrance de la superstar américaine a été «moquée» pendant des années après le braquage, «il a fallu attendre ce procès pour que sa parole soit entendue, qu'elle soit enfin perçue comme une victime», poursuit Me Hennerick.

Longuement, les deux avocats décrivent à nouveau la «terreur» de leur cliente cette nuit où elle n'était pas «Kim Kardashian», mais «une femme» face à deux hommes entrés dans sa chambre en pleine nuit, cagoulés et armés.

«Elle est seule dans sa chambre d'hôtel, on l'agresse dans une langue qu'elle ne comprend pas. Ils la poussent, la traînent. Elle se demande s'ils vont la violer, s'ils vont la tuer... on est loin des abonnés et des spectacles», lâche Me Hennerick.

«Trop visible»

Et de l'autre côté, sur le banc des accusés? Des hommes à qui la presse a donné le surnom «sympathique» et «romanesque» de «papys braqueurs» - la moyenne d'âge tourne autour de 70 ans aujourd'hui - s'insurge-t-elle, alors qu'ils n'ont rien d'«amateurs» et n'ont offert à la cour qu'au mieux des «aveux du bout des lèvres».

«Serial menteurs» plutôt que «papys braqueurs», avait ironisé un autre avocat de partie civile.

Kim Kardashian est venue témoigner de sa «terreur» en personne, au palais de justice de Paris la semaine dernière, devant la foule des grands jours. Comme un pied de nez sans doute, elle ruisselait de diamants, portant notamment une bague étrangement similaire au fameux «ring» que les malfrats lui avaient soutiré, et un collier à 3 millions de dollars autour du cou.

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Aux accusés, malgré les «séquelles» toujours présentes, l'impossibilité aujourd'hui encore de dormir sans gardes du corps chez elle, elle a accordé un «pardon franc et courageux», rappelle Me Mattout.

Kim Kardashian est «une femme d'affaires, forte, accomplie, une vedette». Elle est «suivie, épiée, scrutée, c'est une bête curieuse, «presque une icône, un mythe».

Mais «vous», dit-il aux magistrats et jurés de la cour, «vous l'avez vue en chair et en os, vous avez vu cette véritable personne, cette femme que tout le monde veut voir, toucher, qu'on a envie d'appeler +Kim+, celle qu'il est facile de salir, de vilipender en feignant d'oublier qu'il s'agit d'un être humain, d'autant plus facilement qu'elle est trop visible».

«Il est plus difficile d'être victime quand on est anonyme et qu'on est pauvre», avait nuancé avant eux Henri de Beauregard, l'avocat du réceptionniste de l'hôtel forcé à conduire les malfrats jusqu'à la chambre de Kim Kardashian. «On n'a pas toujours la possibilité d'avoir 4-5-6 gardes du corps autour de soi pour dormir mieux.»

«On dit de la justice qu'elle est là pour rééquilibrer», avait-il conclu. Ce qu'il s'est passé n'était pas «grave parce qu'elle était connue» comme on a pu l'entendre ici. «En réalité, c'était grave parce que c'était grave.»

Réquisitions mercredi matin, verdict vendredi.

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