Procès d’Alec Baldwin: les procédures n’auraient jamais dû être entamées, selon un avocat
Agence QMI
Un ex-procureur, interrogé sur l’annulation du procès de l’acteur Alex Baldwin, remet en cause la pertinence des procédures depuis le début.
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«On peut se poser la question pourquoi cette poursuite a même été entamée, parce qu’on a, en tant que procureur, le devoir de ne pas poursuivre si on ne considère pas qu’on dispose de preuves suffisantes pour prouver la culpabilité de l’accusé», a affirmé Stephen L. Dreyfuss, avocat et ancien procureur adjoint de New York, en entrevue au TVA Nouvelles.
Selon lui, la procureure au dossier aurait rencontré des difficultés à prouver la culpabilité de l’accusé à cause du manque de preuves, et cela même sans ce rebondissement dans l’affaire.
«En l’occurrence, [...] il aurait été difficile, même sans cette bourde de dernière minute, de prouver sa culpabilité, ce qui a amené la juge aussi à lui donner raison, parce que dans une affaire où les preuves ne sont pas très convaincantes, une erreur comme ça est d’autant plus sérieuse», a-t-il continué.
Erreur de procédure
Rappelons que le procès d’Alec Baldwin a été annulé vendredi pour vice de procédure alors que des preuves en lien avec l’affaire et en possession des enquêteurs n’avaient pas été transmises à la défense.
«Un vice de procédure c’est un terme large pour dire “toute erreur qui a été faite au cours de la procédure”. En l’occurrence, c’est un principe fondamental de la poursuite pénale aux États-Unis, et après une décision de la Cour suprême il y a 60 ans, le procureur est absolument obligé de communiquer à la défense toute preuve à décharge qui arrive à sa connaissance», a expliqué l’ex-avocat.
L’acteur américain avait été accusé d’homicide involontaire à la suite d’un tournage qui avait coûté la vie à la directrice de la photographie. L’arme utilisée par l’acteur ne contenait pas les balles à blanc prévues, mais bel et bien de réelles balles.
L’armurière a été condamnée par le même tribunal cette année et purge actuellement une peine de 18 mois de prison.