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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Prix de l’essence: «On se fait avoir», clame Marchand

Le maire de Québec refuse par ailleurs de fermer la porte à l’imposition d’une taxe sur l’essence

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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2024-05-16T18:45:00Z
2024-05-17T13:49:24Z
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Bruno Marchand constate qu’à Québec, «on se fait avoir» sur l’essence, qui est plus chère qu’ailleurs de 4 cents, en moyenne, mais refuse par ailleurs de fermer la porte à l’imposition d’une éventuelle taxe sur l’essence.

• À lire aussi: Essence trop chère: Fitzgibbon va abolir le prix plancher, plutôt que de fixer un plafond

Le rapport rendu public par le ministre de l’Énergie Pierre Fitzgibbon a fait sursauter M. Marchand.

«Définitivement, à Québec, on se fait avoir», a lancé le maire de la capitale, en impromptu de presse. «Quatre sous le litre de plus en 2023, pour une voiture qui consomme 50 litres par semaine, ça représente 100$ par voiture [par année]. Pour une famille qui a deux voitures, c’est 200$ de plus qu’à Montréal. Et à Montréal, il y a une taxe sur l’essence de 3 cents qui rapporte 80 millions $.»

Prix plancher

Il réclame des actions concrètes pour atténuer cet écart. Il n’est pas contre l’abolition d’un prix plancher, comme le recommande l’expert qui a rédigé le rapport, suggestion retenue par le ministre. «Je souscris à ce que M. Fitzgibbon annonce aujourd’hui comme mesures et souhaitons que ça change la donne.»

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Taxe sur l’essence

D’un autre côté, il ne veut pas s’engager à ne pas imposer de taxe sur l’essence. C’est un outil dont dispose la Ville, mais dont les maires ont toujours refusé de se servir jusqu’à maintenant. «Cette question-là, on va y répondre en temps et lieu. Présentement, je suis incapable de répondre à ça.» Son cabinet a plus tard précisé que «le maire l’a déjà spécifié, en 2024; il n’est pas prévu de telles taxes. Pour l’instant, il n’est pas prévu non plus pour 2025.»

Il dit avoir besoin de toutes les analyses qui permettent de déterminer les scénarios de financement pour le transport collectif, dans un contexte de déficit du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et de négociation pour un meilleur apport financier du gouvernement du Québec.

  • Écoutez l'entrevue avec Luc Berthold, leader adjoint à la Chambre de l’opposition officielle pour le Parti Conservateur, via QUB :

«Magasin de taxes»

Cette ouverture tombe au moment où Québec a déjà annoncé une hausse de la taxe sur l’immatriculation d’au moins 10$. Pour le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, «Bruno Marchand est dans le magasin de taxes et fait ses emplettes».

De son côté, il n’imposerait pas une telle taxe. «C’est un outil fiscal qui va perdre en pertinence au fur et à mesure que les transports vont s’électrifier.»

Le chef non élu de la deuxième opposition, Patrick Paquet, a quant à lui laissé la porte ouverte. «On ne touche pas à la taxe sur l’essence... pour l’instant.» Ce ne serait pas avant 2027, «le temps de faire le ménage à l’intérieur de l’administration du RTC et regarder toutes nos possibilités».

De son côté, la conseillère de Limoilou et cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, a salué l'ouverture du maire, et rappelle que son parti était le seul à faire cette demande. «En plus d'aller chercher 0,05$ par litre, il faudrait taxer le kilométrage afin que les propriétaires de voitures électriques fassent aussi leur part

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