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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Prix de l’essence: les pétrolières dans la ligne de mire des néodémocrates

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Audrey Sanikopoulos

2022-05-17T16:01:24Z
2022-05-17T20:21:41Z
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Face à la hausse continue du prix du carburant, les néodémocrates visent directement les grandes entreprises pétrolières et comptent mettre fin à leurs subventions publiques dans une motion présentée mardi à Ottawa.

• À lire aussi: Prix de l’essence : il faut s’attaquer aux taxes, juge l’IEDM

Accusant les pétrolières d’engranger des profits records, le Nouveau Parti démocratique (NPD) souhaite exclure ces compagnies du crédit d’impôt pour le captage du carbone d’ici la fin de l’année, qui est estimé à 2,6 milliards $.

«On peut utiliser cet argent public d’une manière plus efficace en réinvestissant cet argent pour l’énergie renouvelable et aider les familles», a avancé le chef néodémocrate Jagmeet Singh, lors d’un point de presse en matinée.

La motion ne ferait cependant pas baisser le prix affiché à la pompe, qui a dépassé les 2 $ dans la région de Montréal notamment, mais redonnerait de l’argent dans les poches des Canadiens à travers d’autres crédits d’impôt pour réduire le coût de la vie.

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«Une de nos propositions spécifiques est d’augmenter l’allocation canadienne pour enfants ainsi que le crédit d’impôt pour la TPS», a spécifié M. Singh.

Même son de cloche au Bloc québécois, qui a également accusé les pétrolières d’être des «gloutons» en augmentant leurs marges de raffinage et qui aimerait voir les subventions investies dans la transition énergétique.

«Nous avons pris l’engagement d’éliminer les subventions aux combustibles fossiles d’ici 2023, deux ans plus tôt que tous nos partenaires du G20 [...] et elles ont déjà commencé à diminuer de plus de 3 milliards $ par année depuis 2018», a soutenu le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.

  •  Écoutez l'entrevue avec Alexandre Boulerice, chef adjoint au NPD et député de Rosemont-La-Petite-Patrie sur QUB radio :  

Pas de suppression de taxes

Représentant de 25 à 35 % du prix de l’essence, les taxes ne sont toutefois pas ciblées par le gouvernement Trudeau, au grand dam des conservateurs qui ont interrogé les libéraux à ce sujet lors de la période de questions.

«Rien ne prouve qu’en éliminant les taxes, ce serait répercuté sur les consommateurs. Ce qu’il nous faut, c’est repousser Poutine de l’Ukraine; les Canadiens savent que c’est à cause de la guerre illégale en Ukraine que les prix augmentent», a affirmé Randy Boissonnault, ministre associé des Finances.

Les libéraux se sont tout de même saisis du Bureau de la concurrence pour s’assurer qu’aucune pratique déloyale n’a lieu, selon le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.

Du côté des conservateurs, le candidat à la chefferie Jean Charest propose d’abolir la taxe carbone pour les particuliers afin de faire baisser le prix de l’essence. À la place, il souhaite faire payer une tarification du carbone aux industries.

Autre candidat à la chefferie, Pierre Poilievre a quant à lui assuré qu’il annulerait la taxe carbone s’il accédait au poste.

Rappelons que le Québec a son propre système de tarification du carbone qui applique les normes minimales fixées par Ottawa.

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