Prix de l’essence au Québec: on a besoin de «plus de concurrence», dit un expert

L'État devrait intervenir de moins en moins sur le prix de l’essence afin que la concurrence puisse effectuer son travail et abaisser le coût à la pompe, selon un spécialiste de l’industrie automobile.

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D’après Simon Beauchesne, directeur d’événements automobiles pour M&G Marketing, l’inflation connue dans les dernières années – causée en grande partie par le prix de l’essence – a planté le dernier clou dans le cercueil du portefeuille du consommateur québécois moyen, comparable à l’image d’un mouton à qui on aurait soutiré toute sa laine.

«Il reste à peu près juste les sourcils où on pourrait aller chercher un peu de laine, illustre-t-il. À un moment donné, il faut laisser un peu de laisse, un peu plus de lousse aux Québécois, parce qu'on manque d'air.»

L’abolition du prix plancher est ainsi, selon le représentant du groupe qui accompagne les marques automobiles dans l’organisation de leurs opérations commerciales, un pas dans la bonne direction puisque ça permettra une plus grande concurrence entre les commerçants.

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«Je trouve que c'est une bonne chose pour le consommateur. [...] Je pense que plus de concurrence, plus de libre marché, ça a juste du sens aussi pour tout le monde», évoque M. Beauchesne au micro d’Isabelle Maréchal, en entrevue à QUB radio et télé, mardi.

L’invité croit que le gouvernement du Québec devrait continuer sur cette avenue en abolissant également son système de plafonnement du carbone, qui ne fait qu’«accentuer l’inflation».

«J'ai eu la réflexion, dans ma région, on a Dégelis qui est très près du Nouveau-Brunswick. La taxe carbone fait plus de mal à Dégelis en ce moment que le fameux prix plancher, selon moi. Les gens vont gazer directement à Edmunston. Ils vont payer 15 sous à 20 sous de moins le litre. Donc, la taxe carbone fait mal en ce moment», explique M. Beauchesne.

Ainsi, les gouvernements devraient réduire leurs interventions pour permettre au libre marché de créer une concurrence qui bénéficiera aux consommateurs.

«Si toute la chaîne au complet s'ajuste, à quelque part, on va payer le juste prix, à mon avis», résume-t-il.

Voyez l’entrevue intégrale de Simon Beauchesne dans l'extrait sonore ci-haut.