Prison de Bordeaux: un jeune de 20 ans arrêté pour le meurtre d’un codétenu

Un jeune homme de 20 ans détenu depuis deux ans à la prison de Bordeaux pour avoir poignardé un camarade de classe risque de prolonger son séjour derrière les barreaux, lui qui vient d’être arrêté pour le meurtre d’un codétenu commis il y a quelques semaines. 

Abdoulaye Keita a été appréhendé mercredi au centre de détention par les enquêteurs des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec. 

Les policiers l’ont informé qu’ils l’arrêtaient pour le meurtre de Sid Ahmed Moualek, sauvagement attaqué à la fin avril dans le secteur G5 de l’établissement carcéral.

Keita a comparu par visioconférence depuis cette prison jeudi matin. Il ne semblait pas particulièrement préoccupé d'être accusé de meurtre au deuxième degré, répondant spontanément à son avocat «ça va, pas de stress». 

Arme artisanale

L'accusé aurait agressé Moualek à l’aide d’une arme artisanale, selon nos informations.

Très gravement blessé, Sid Ahmed Moualek a finalement rendu l’âme près de deux semaines après les événements. Il était âgé de 21 ans.

Au moment du meurtre, Moualek venait tout juste d’entamer sa sentence de quatre mois pour vol de véhicule et possession d’arme à feu.

Une banale dispute entre les deux détenus serait à l’origine de l’agression, qui s’est avérée mortelle.

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Toujours selon nos informations, le suspect dans cette affaire purgeait depuis juillet dernier une peine de 42 mois de détention pour avoir poignardé l’un de ses camarades de classe à l’intérieur de l’école secondaire Amos, en avril 2023, dans l’arrondissement de Montréal-Nord.

L’établissement scolaire accueille des étudiants âgés entre 16 et 20 ans souhaitant terminer leurs études secondaires.

La violente agression survenue en début de journée avait provoqué tout un branle-bas de combat dans le secteur. La victime de 19 ans avait subi de graves blessures lors de l’agression, tandis que le suspect avait pris la fuite.

Abdoulaye Keita, qui avait à l’époque 18 ans, s’était ensuite livré aux policiers en se présentant dans un poste de quartier quelques heures après l’événement.

Il sera de retour au palais de justice de Montréal à la fin août pour la suite des procédures.

Avec Camille Payant