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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Pas de libération avant 12 ans pour avoir poignardé dans le dos un jeune de 18 ans

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Michael Nguyen | Journal de Montréal

2022-03-23T15:55:24Z
2022-03-23T20:31:32Z
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Un Montréalais qui a lâchement tué un jeune de 18 ans en le poignardant dans le dos sans aucune raison a finalement écopé de la prison à vie, sans possibilité de libération avant d’avoir purgé au moins 12 ans au pénitencier. 

• À lire aussi: Coupable du meurtre d’un jeune de 18 ans

«Il s’agit d’un meurtre et d’une attaque aussi absurde qu’incompréhensible, faisant preuve d’une violence extrême, totalement gratuite», a déploré le juge Marc-André Blanchard avant de condamner Maxime Chicoine-Joubert, ce mercredi au palais de justice de Montréal.

Car Chicoine-Joubert, 27 ans, n’avait aucune raison de tuer Simon-Olivier Bendwell le 28 juillet 2019 au centre-ville de la métropole. En fait, l’accusé ne connaissait même pas sa victime et voulait tout simplement évacuer sa frustration à la suite d’une altercation avec un employé d’un restaurant Subway.

memoria.ca
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Et pour le meurtrier, cela signifiait de choisir un pur inconnu en pleine rue et de le poignarder dans le dos.

«Il apparaît comme un individu traînant un problème de toxicomanie qui le rend imprévisible et, à l’évidence, dangereux», a noté le juge en rappelant qu’au moment du meurtre, Chicoine-Joubert était sous le coup d’une probation.

Photo courtoisie de la Cour
Photo courtoisie de la Cour

Désarroi

Mais même si la famille de M. Bendwell se dit satisfaite de la sentence, rien ne ramènera la victime, a-t-il été rappelé.

Ainsi, les parents du jeune de 18 ans ont affirmé avoir vu leur vie s’écrouler à la suite du drame. Ses sœurs ont grandement souffert, dont l’une qui a subi un choc post-traumatique. La copine de M. Bendwell, une tante ainsi qu’un cousin, avaient quant à eux fait part de leur désarroi.

«C’est toujours une injustice, notre fils ne sera plus jamais avec nous, mais ça donne confiance de savoir que des gens qui commettent un crime gratuit ne vont pas s’en sortir», a commenté la mère de la victime à la suite de la sentence ce mercredi.

La femme s’est également dite contente des 12 années minimum que le meurtrier aura à purger au pénitencier. La Couronne réclamait 14 ans, tandis que la défense suggérait le minimum de 10 ans.

Mais même si le juge a coupé la poire en deux, cela ne signifie pas que Chicoine-Joubert sera automatiquement libéré dès que ce sera possible. Car pour y arriver, pendant toutes ces années, il devra montrer patte blanche et avoir un comportement irréprochable en détention.

Et même s’il obtient un jour une libération conditionnelle, il restera sous le joug des services correctionnels, et ce jusqu’à sa mort.

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