Primes d'assurance: une autre hausse pour les propriétaires immobiliers
Simon Gamache Fortin | TVA Nouvelles
La hausse des primes d'assurance pour les propriétaires immobiliers se poursuit. Les augmentations annuelles depuis quelques années pour certains types de bâtiments varient entre 10 % et 35 %.
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La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) indique que de plus en plus de membres décident de réduire leur couverture et de relever leur franchise de base pour minimiser les coûts.
Les propriétaires ont donc tendance à payer plus pour leurs assurances avec des couvertures moins intéressantes, selon la CORPIQ.
«C'est un véritable casse-tête pour l'ensemble des propriétaires locatifs et de tous les niveaux», affirme Marc-André Plante, directeur des affaires publiques et relations gouvernementales de la CORPIQ.
L'augmentation des primes d'assurance est attribuable à plusieurs facteurs dont la hausse de la valeur du parc immobilier, la notion de remplacement lorsqu'il y a des événements, mais aussi le coût des matériaux de même que la situation de la main-d'œuvre.
La majoration des primes pour les assurances se répercute sur le montant des loyers pour les locataires.
«Ce qui est malheureux, c'est que ça contribue aussi à la hausse des loyers, parce qu'au Québec, le tribunal administratif du logement reconnait 100 % des hausses de primes d'assurance dans les coûts d'augmentation annuels des logements. Donc en 2023, pour les locataires, en 2023, ça va couter plus cher pour se loger et ce sera notamment dû aux hausses des primes d'assurance», ajoute M. Plante.
La hausse moyenne projetée des loyers pour la prochaine année varie entre 3 % et 4 %, selon la CORPIQ. Outre les primes d'assurance, l'augmentation des taxes municipales et des coûts en général expliquent aussi la hausse.
Le dossier des primes d'assurance amène une certaine réflexion à la CORPIQ.
«On est mûr aujourd'hui, d'abord, pour s'interroger sur c'est quoi l'offre de services qu'on souhaite avoir dans le secteur de l'immobilier. Il doit y avoir aussi une discussion avec le Bureau d'assurance du Canada pour trouver le milieu, le juste milieu des primes d'assurance et de s'assurer que ce coût-là soit accessible pour tout le monde, que ce soit pour les propriétaires, mais même aussi pour les locataires», précise M. Plante.