Price n’a pas été rassurant

On est demeurés un peu sur notre appétit lors du point de presse de Carey Price, hier. La seule chose que nous avons apprise de nouveau : les 14 prochains jours seront déterminants pour la saison du gardien de but. 

L’athlète de 34 ans a été prudent, mais son ton n’avait rien de rassurant. On a senti que l’homme de 10,5 millions $ appréhendait la prochaine étape de sa réadaptation. 

Il marchait sur des œufs, car son processus de guérison a déjà connu des ratés à deux occasions. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’a pas l’intention de baisser les bras. Il veut tout faire pour revenir au jeu. 

Dimanche matin, il a sauté sur la glace pour une séance de patinage. Pas de séance d’étirements ou de tentative de déplacements latéraux. Ce qui signifie qu’on ne le reverra pas de sitôt. 

C’est très difficile pour un gardien de se remettre d’une opération à un genou. Price ne verra pas la lumière au bout du tunnel tant qu’il ne sera pas confortable avec des exercices sur la patinoire. Pas avant. 

Et avec la saison misérable du Canadien, on peut très bien le comprendre de ne pas vouloir précipiter son retour au jeu. 

Pas de détails

Price a bien choisi ses mots pour parler de sa situation personnelle. Il a remercié les gens qui l’ont aidé durant ses moments difficiles. 

Il n’a cependant pas donné les raisons précises de son intégration au programme d’aide aux joueurs de la LNH en octobre. 

Le natif d’Anahim Lake n’a pas voulu partager les hauts et les bas qu’il a traversés durant ce séjour de quatre semaines. 

Ça lui appartient de garder ces informations privées. On ne peut pas lui en vouloir malgré son statut de joueur de concession du Canadien. 

Il n’était pas prêt à montrer la même vulnérabilité et le même courage que son coéquipier Jonathan Drouin. Le Québécois avait déclaré qu’il était aux prises avec des problèmes d’anxiété de performance avant le début de la présente campagne.

De la part de Price, ce n’est pas surprenant. Il a toujours été un homme et un athlète réservé. Les déclarations fracassantes n’ont jamais été sa tasse de thé. Ce n’est pas une thérapie qui va le changer sur cet aspect.

Il veut rester, mais...

Price a mentionné dimanche qu’il avait l’intention de demeurer avec le Canadien. Du moins pour le moment. 

Est-ce que le directeur général Kent Hughes peut enclencher une reconstruction avec Price au sein de sa formation ? C’est difficile à dire. 

Si c’est le cas, il pourrait être un mentor extraordinaire pour Cayden Primeau, qui semble être son dauphin. Il pourrait lui inculquer de bonnes habitudes de travail. 

Par contre, si Price veut être échangé, il devra prouver qu’il peut encore jouer à un haut niveau. On parle quand même d’un gardien qui aura 35 ans l’été prochain et qui a eu son lot de blessures dans les dernières années.

On pourrait attendre à la saison prochaine pour avoir une réponse claire quant à l’avenir de l’homme masqué à Montréal. En attendant, le dossier va rester sur le coin du bureau de Hughes.