Price et le nouveau CH


José Théodore
J’ai l’impression que Carey Price a hâte de se joindre au nouveau Canadien de Montréal, une équipe transformée depuis l’arrivée de Martin St-Louis derrière le banc.
Le retour au jeu de Price semble imminent et j’ai la certitude qu’il perçoit le CH d’un autre œil que lors de son point de presse, à la fin janvier. À voir le brio des jeunes comme Nick Suzuki, Cole Caufield, Alexander Romanov et autres, ça lui donne peut-être le goût de rester à Montréal pour quelques années. Évoluer avec ces jeunes pourrait le convaincre.
Voilà une question qui sera élucidée après la saison, car Kent Hughes et Jeff Gorton voudront certainement connaître les intentions du numéro 31. S’il veut partir, ils essaieront de l’accommoder. S’il veut rester, il formera un excellent duo avec Jake Allen, pourvu que les deux restent en santé.
C’est difficile de savoir ce que souhaite vraiment Price. On sait qu’il s’est exposé au repêchage d’expansion et qu’il aurait pu aboutir avec le Kraken de Seattle. C’était une possibilité réelle. Est-ce qu’un autre endroit l’intéresserait ? Peut-être.
Mais si jamais Price s’amusait comme un petit fou d’ici la fin de la saison avec le bon groupe de jeunes en place et la touche spéciale qu’apporte St-Louis, ça pourrait être une bonne nouvelle pour le Canadien. Car, soyons honnête, on ne voit pas un gardien numéro un dans l’organisation qui soit prêt à prendre la relève.
J’imagine très bien Price disputer 50 matchs la saison prochaine et Allen, 32, ou encore quelque chose comme 46-36. À leur âge et dans leur état, je ne vois ni l’un ni l’autre jouer plus de 55 parties. Allen aura 32 ans le 7 août et Price, 35, neuf jours plus tard.
Samuel Montembeault accepterait-il de retourner avec le Rocket de Laval comme troisième gardien de l’organisation ou trouvera-t-il un poste de second ailleurs ? J’aime ce que je vois de lui depuis quelque temps, mais son avenir est lié aux cas de Price et Allen. La saison de ce dernier est finie et Montembeault a tout à gagner à terminer la campagne en force. Peut-être même un poste à Montréal.
À quoi s’attendre de Carey ?
Tout comme moi, les partisans sont impatients de revoir Price devant le filet du Canadien, mais honnêtement, qu’il soit bon, ordinaire ou mauvais à son retour, je m’en fiche. Ça ne sera pas facile après une si longue absence et la seule chose que j’espère, c’est que son genou tienne le coup.
S’il jouait quelques matchs d’ici la fin de la saison sans aucun problème côté santé, ça rassurerait tout le monde. On sait tous ce qu’il peut accomplir s’il est dans un bon état.
Ça serait déjà un gros dossier de réglé et on pourrait passer à l’autre étape, soit le retour de Price la saison prochaine, soit son départ si c’est ce qu’il souhaite, mais le directeur général Hughes doit savoir où il s’en va et le plus tôt sera le mieux.
S’il est pour partir, aussi bien que ce soit le plus tôt possible, pendant qu’il a une belle valeur, même s’il faudra probablement absorber une partie de son contrat.
Faire ses devoirs
Auparavant, on disait que tout passait par Price. Aujourd’hui, ce n’est peut-être plus le cas. Tout va passer par le gardien, c’est sûr, mais je ne suis plus certain que ce sera Price.
Il y a tellement de parité dans la LNH que le rendement des gardiens est primordial. Je serais très à l’aise avec un duo Price-Allen la saison prochaine, pour autant que ça tienne.
Il ne faudrait toutefois pas que, médicalement, ça ne tienne qu’à un fil. On ne sait jamais ce qui peut arriver au cours d’une campagne, mais amorcer le calendrier avec un doute sur l’état de santé des gardiens n’est pas envisageable. À Hughes de faire ses devoirs.
-Propos recueillis par Gilles Moffet
Entrefilets
Remarquable Matthews !
Je vous avoue que je suis estomaqué par le rendement d’Auston Matthews chez les Maple Leafs de Toronto. Sans les saisons écourtées par la pandémie, il en serait à une troisième campagne de 50 buts, et dans le hockey d’aujourd’hui, c’est incroyable. Le voici à 58 buts (avant le match d’hier) et ce n’est pas fini. Dans les années 2000, seuls Alex Ovechkin (65) et Steven Stamkos ont atteint le cap des 60 buts. Les Leafs prennent du galon et j’ai hâte de voir comment ils se comporteront en séries. Si seulement Jack Campbell peut tenir le coup devant le filet.
Des buts et des buts
L’offensive est en vedette ces temps-ci dans l’Est, et comme certains gardiens en arrachent, on risque de revoir des séries à haut pointage comme dans les années 1980. J’ai rarement eu hâte aux éliminatoires comme j’ai hâte présentement. Les matchs des Leafs, des Panthers, du Lightning, des Capitals et même des Penguins risquent d’être spectaculaires au possible.
Le leadership des Jets
Les Jets de Winnipeg tentent désespérément de se classer pour la danse du printemps, mais ce ne sera pas facile. Après une participation à la demi-finale, en 2018, on les croyait en pleine ascension. Mais on dirait plutôt qu’ils perdent une petite coche chaque saison. Qui aurait prédit qu’ils auraient été balayés par le Canadien lors des dernières séries ? Je crois que cette formation manque de leadership dans la chambre.
Les Golden Knights
Je pense toujours que les Golden Knights de Vegas vont se qualifier pour les éliminatoires, mais ils ne connaissent pas une saison à la hauteur des attentes. Les blessures n’ont pas aidé et le gardien Robin Lehner n’a pas été épargné non plus. Si jamais ils devaient rater les séries après avoir échangé le joueur le plus populaire de leur histoire en Marc-André Fleury, ça va grogner à Vegas. Par ailleurs, j’adore suivre le Wild du Minnesota. Voilà une équipe qui peut surprendre lors du tournoi de fin de saison.