Prévisions météorologiques: printemps tardif et possibles tempêtes de neige d’ici avril
Une situation idéale pour les acériculteurs et pour diminuer le risque d’inondations


Catherine Bouchard
Le printemps tant attendu n’est pas pressé de se pointer le bout du nez cette année, alors que des rebondissements météorologiques sont anticipés entre le passage graduel de l’hiver à l’été qui sera caractérisé par davantage de précipitations.
L’attente en vaudra la peine puisqu’elle profitera notamment aux acériculteurs et diminuera grandement les risques d’inondations qui causent d’énormes dégâts chaque année au Québec, souligne MétéoMédia dans ses prévisions printanières.
L’organisation prévoit un printemps qui débutera en dents de scie, pour se terminer en mai «avec les deux pieds dans l’été», souligne le météorologue Patrick de Bellefeuille.

«Cette semaine, on a eu des 10°C avec des -5°C le lendemain. C’est ce genre de chose que l’on prévoit pour le début du printemps», précise-t-il.
Ce n’est peut-être pas ce que les golfeurs souhaitent entendre, lance le météorologue à la blague. Toutefois, il y a bien des avantages à un printemps «plus habituel».
Moins d’inondations
«Pour les risques d’inondations, ce sont de bonnes nouvelles et ce sont aussi de bonnes nouvelles pour les acériculteurs, qui, eux, recherchent ce genre de [météo]», fait valoir M. de Bellefeuille.
En effet, car on s’attend à des précipitations plus importantes qu’à l’habitude, pour les semaines à venir. Le mercure en yoyo entraînera donc de la neige, mais de la pluie aussi.
«La neige absorbe la pluie, alors il y a moins de chances d’inondation. Il y a quand même des côtés intéressants à ça», précise le météorologue.
Pâques est tard cette année, soit le 20 avril prochain. Il marquera la fin du «temps des sucres», mais il marquera aussi un tournant dans la saison printanière, alors que les journées seront plus chaudes et le mercure, plus constant.
M. de Bellefeuille est spécialisé dans les changements climatiques. Alors que l’hypothèse de saisons décalées fait de plus en plus l’objet de discussions, le météorologue fait plutôt état de changement dans la durée de celles-ci.
«On a fait des études et l’été est plus long, ça, c’est clair. L’automne est plus long aussi et l’hiver est plus court. Mais le printemps, c’est la saison qui a le moins changé», explique-t-il.
–Avec l’agence QMI
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