Présidentielle 2024: retour sur les bons et les mauvais coups de Trump et Harris
Agence QMI
La course électorale américaine touche à sa fin, mardi, après avoir marqué par ses nombreux rebondissements, allant du retrait d’un candidat à des tentatives d’assassinat, sans oublier certains propos parfois insultants. Voici un retour sur les bons et les mauvais coups des candidats.
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DONALD TRUMP
Pour Stéfanie Tougas, analyste politique et directrice en relations gouvernementales chez TACT, il est clair que le mauvais coup du républicain aura été de nommer J.D. Vance comme colistier.
«Je pense vraiment que cela lui aura, surtout en début de campagne, vraiment nui», a-t-elle expliqué en entrevue au Québec matin, mardi.
Son possible futur vice-président a surtout manqué l’occasion de pouvoir élargir la base électorale de Donald Trump, qui est déjà très soudée autour de lui.
«J.D. Vance a fait des déclarations, il s’est fait reprocher des choses qu’il a dites avant la campagne électorale, il était anti-Trump, il n’incarne pas du tout la classe ouvrière alors que c’est un vote que Donald Trump tente d’aller séduire», a résumé Mme Tougas.
Selon elle, Nikki Haley, qui s’était battue pendant plusieurs semaines pour ravir à l’ancien président la nomination du camp républicain, aurait été un meilleur choix pour aller chercher des électeurs différents.
Donald Trump aura cependant su tirer son épingle du jeu dans cette course électorale en accomplissant ce que personne d’autre n’a encore fait: «être capable de normaliser dans les médias et sur la scène publique de dire par moment n’importe quoi et de ne pas perdre un vote».
Malgré des procès et des propos parfois insultants, le républicain n’a pas semblé perdre une seule voix en sa faveur.
«C’est franchement impressionnant de voir que sa base est autant massivement derrière lui. Peu importe ce qu’il dit, il se maintient aussi haut dans les sondages», a relevé la spécialiste.
KAMALA HARRIS
La candidate démocrate aura de son côté connu un début de campagne électorale sous les feux des projecteurs, lors du retrait de la course du président Joe Biden en juillet dernier.
«Mme Harris, c’est son début de campagne qui a été un grand coup. [...] Elle a fait une campagne en lion en début de campagne, plein d’artistes, elle a été excellente sur TikTok, donc elle a été très, très forte dans sa communication», a fait valoir Mme Tougas.
Malgré ce bon coup, l’actuelle vice-présidente n’a pas su créer une certaine distance entre elle et Joe Biden, qui était nécessaire pour insuffler un vent de renouveau.
«On sait exactement ce qui s’en vient si on a un quatre ans de Kamala Harris, c’est la suite logique de Joe Biden», a souligné l’experte en relations publiques.
Kamala Harris a pourtant eu à plusieurs reprises l’occasion de se distinguer de son prédécesseur lors d’entrevues médiatiques, mais n’a pas réussi à avoir sa propre couleur et sa propre identité.