Près de 244 000$ de frais de voyage dans la zone franche de Jebel Ali pour la Caisse
Le bas de laine des Québécois a refusé de fournir au «Journal» les factures de ses déplacements.


Francis Halin
La Caisse de dépôt a dépensé près de 244 000$ pour des voyages dans la zone franche à 0% d’impôt de Jebel Ali en trois ans, a appris Le Journal.
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«Les 21 déplacements représentent 71 jours de déplacement. Les dépenses couvrent également les frais de restaurant et de vin des invités dans le cadre des activités de représentation», indique au Journal Claude Mikhail, responsable de l’accès à l’information à la Caisse.
«Les dépenses d’alcool ne sont pas admissibles au remboursement par la CDPQ, sauf lorsqu’elles sont engagées à des fins de représentation», ajoute-t-il.
Jebel Ali est un port aux Émirats arabes unis (EAU). L’entreprise, là-bas, dans laquelle la Caisse a misé ses œufs s’appelle DP World et est dotée de quatre terminaux.

Pas un paradis fiscal
Il y a deux ans, Le Journal avait demandé au grand patron de la Caisse de dépôt si son investissement de 2,5 milliards de dollars américains dans la zone franche de Jebel Ali était conforme aux engagements de la Caisse.
«Une zone franche, ce n’est pas la même chose qu’un paradis fiscal», s’était défendu Charles Emond.
«C’est un élément différent que d’avoir un paradis fiscal aux îles Caïmans», avait-il illustré.
Rappelons que le bas de laine des Québécois, qui s’engage à s’opposer «à toute forme d’évasion fiscale», a pris en 2022 une participation de 22% dans le port de Jebel Ali.
Sur son site web, le port de Jebel Ali, aux EAU, met de l’avant son taux d’imposition de 0% sur les sociétés et de 0% sur les revenus personnels.

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