Près de 100 heures sur une civière non adaptée: début de l’enquête publique du coroner

L’enquête publique du coroner concernant un patient quadriplégique laissé pendant près de 100 heures sur une civière à l’hôpital de Saint-Jérôme s’est amorcée lundi au Palais de justice de Montréal.

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Normand Meunier, 66 ans, un camionneur de carrière, a souffert de plaies de lit tellement graves lors de son séjour à l’urgence, que l’os et le muscle étaient visibles au niveau du fessier.

M.Meunier a travaillé toute sa vie comme camionneur, mais il a été victime d’une lésion de la moelle épinière, une paralysie qui touche simultanément les 4 membres, il est devenu quadriplégique.

Il a d’ailleurs demandé l’aide médicale à mourir, il y a un peu plus d’un an, après avoir développé ces plaies de lit.

L’affaire avait rebondi à Québec l’an dernier, où les partis d’opposition avaient réclamé la tenue d’une enquête publique sur ce cas allégué de mauvais traitement et négligence à l’hôpital.

Toujours bouleversée par le départ prématuré de son conjoint victime de mauvais traitement après un séjour désastreux et dramatique à l’hôpital, Sylvie Brosseau s’est présentée lundi à l’enquête publique du coroner avec cette rage au cœur, exigeant des changements.

Plusieurs personnes en fauteuil roulant membres de Moelle épinière et motricité Québec étaient présentes pour la soutenir.

Mme Brosseau espère que le décès de son mari amènera des changements au niveau de la formation des employés afin qu’il y ait une meilleure communication entre les différents départements de l’hôpital.

«À l’urgence, pour cette plaie, c’est 92 heures. Il est resté quatre jours à l’urgence sans soins adaptés pour lui», a-t-elle mentionné.

«[C’est de la négligence] totale parce qu’ils connaissaient Normand, a-t-elle ajouté. Il fallait encore demander le matelas adapté qui n’est jamais arrivé. C’était une bataille continuelle. On m’a même menacé de me radier de l’hôpital. La responsable de l’urgence m’a menacé de m’interdire l’entrée à l’hôpital de Saint-Jérôme. C’était rendu grave.»

Sylvie Brosseau témoignera d’ailleurs dans le cadre de cette enquête publique du coroner le 15 mai prochain.

Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus