Première victoire en F1 à Montréal en 2014: Daniel Ricciardo remonte le temps pour relancer sa saison
Le sympathique Australien prend son escale à Montréal comme une véritable bouffée de fraîcheur après un début de saison laborieux chez RB Honda


François-David Rouleau
Daniel Ricciardo ne connaît certainement pas la meilleure saison de sa carrière. Le sympathique Australien prend toutefois son escale à Montréal comme une véritable bouffée de fraîcheur, car il y caresse de doux souvenirs. Il y a exactement 10 ans, il y remportait son premier Grand Prix en Formule 1.
Que se rappelle-t-il de cette journée rocambolesque au circuit Gilles-Villeneuve? Tout, ou presque, comme si c’était hier. Mais, surtout, que son équipe et lui chez Red Bull ont siphonné le bar sur la terrasse de l’hôtel en fin de soirée.
«On a annulé nos vols et festoyé. C’était vraiment agréable, s’est souvenu Ricciardo en souriant à pleines dents. En milieu de nuit, quand on a tout bu, des membres de l’écurie sont sortis dans les bars et les clubs. Moi, j’étais vidé.»

Édition marquante
L’édition 2014 du Grand Prix avait été marquée de plusieurs incidents et accidents, notamment celui entre Sergio Perez, alors chez Force India, et Felipe Massa, chez Williams, au 69e tour dans une fin de course endiablée. Les pilotes avaient d’ailleurs été brièvement hospitalisés après avoir été évacués par hélicoptère.
«Avec cet accident, je ne voulais pas faire le fou. On a terminé la course avec la voiture de sécurité. Quand j’ai passé le fil d’arrivée, j’ai ressenti un énorme soulagement.
«Le sentiment est incroyable, a-t-il poursuivi peu de temps après une promenade sur le circuit afin de reprendre contact avec le tracé et se remémorer les bons moments où il a grimpé deux fois sur le podium. Car on souhaite cette victoire durant si longtemps. On la veut tant.»


Regard dans le miroir
Après avoir marqué ses premiers points de la saison lors de la sixième épreuve à Miami il y a un mois, Ricciardo pensait bien avoir brisé la glace. Les courses à Imola et à Monaco l’ont ramené sur Terre avec des 13e et 12e positions, respectivement.
«C’est certain que je souhaiterais faire mieux. Il ne s’agit pas de faire un virage complet à 180 degrés, mais je dois me botter les fesses, a signalé le pilote de RB Honda âgé de 34 ans. Il occupe présentement le 14e rang au classement. Son coéquipier Yuki Tsunoda roule devant, en 10e place.
«Je me suis regardé dans le miroir à Monaco. Je suis responsable de n’avoir rien fait de spectaculaire jusqu’à présent, a ajouté celui qui a pris le quatrième échelon lors de la course sprint de Miami. Son unique fait saillant encourageant cette saison.

«Pour rouler dans le top 5, il faut faire des choses incroyables. Je crois avoir encore les habiletés pour réaliser des choses spéciales. Je dois m’assurer d’être constant et ne pas seulement briller quand le moment est opportun, a-t-il expliqué. Ça passe par ma préparation et éviter de douter en embarquant dans la voiture. Je dois y arriver totalement prêt pour faire des flammèches spectaculaires.»