Première au pays: des chauffeurs d’Uber obtiennent leur accréditation syndicale

Des chauffeurs d’Uber à Victoria, en Colombie-Britannique, viennent d’obtenir leur accréditation syndicale, une première au pays, qui réjouissent les TUAC.

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«L’accréditation des chauffeurs d’Uber à Victoria démontre que les travailleurs de chaque secteur – même celui de l’économie des applications – peuvent se syndiquer et gagner», a déclaré par communiqué Shawn Haggerty, président national des TUAC Canada.

«Ces chauffeurs créent un précédent national et les TUAC Canada sont déterminés à les aider à chaque moment de leurs efforts vers une première convention collective forte et juste», a-t-il ajouté.

Au Journal, Uber rétorque que 95% de leurs chauffeurs apprécient «la flexibilité d'horaire» du boulot.

«Nous allons nous asseoir avec les TUAC 1518 pour discuter des questions soulevées par les chauffeurs», a concédé Laura Miller, directrice des politiques publiques, Uber Canada.

«Avec la récente modernisation du droit du travail en Colombie-Britannique, qui protège désormais cette flexibilité, les chauffeurs, en tant que travailleurs d'une plateforme en ligne, peuvent décider s'ils veulent être représentés par un syndicat», a-t-elle expliqué.

Algorithme «opaque»

Fin juin, deux études universitaires ont révélé qu’Uber a utilisé un algorithme pour gonfler ses profits, au détriment des chauffeurs et des passagers qui utilisent l’application.

Des chercheurs de la Columbia Business School de New York ont conclu que l’entreprise de la Silicon Valley avait mis en œuvre une «discrimination tarifaire algorithmique».

Cela a eu pour effet de faire exploser «les tarifs des passagers et réduit la rémunération des chauffeurs sur les milliards de courses, de manière systématique, sélective et opaque», avait rapporté le Guardian.

Depuis trois ans, les TUAC ont défendu à plusieurs reprises les chauffeurs en conflit de travail.

Plus de 4000 dossiers ont été déposés par le syndicat pour faire valoir leurs droits.