Première médiatique de Pub Royal: les Cowboys Fringants présents et couverts d’amour
Alexandre Caputo
Une semaine après le décès de Karl Tremblay, les membres des Cowboys Fringants ont reçu une autre touchante dose d’amour à la première médiatique de la comédie musicale Pub Royal, jeudi soir, au Grand Théâtre.
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Regroupés au balcon, la conjointe du chanteur, Marie-Annick Lépine, Jean-François Pauzé et Jérôme Dupras ont reçu une chaleureuse ovation avant le début du spectacle. Les trois musiciens ont sobrement salué le public, venu en grand nombre pour voir cette production inspirée des chansons des Cowboys Fringants.
«On vous aime», s’est écrié un spectateur, se faisant certainement le porte-voix de tous les admirateurs du groupe endeuillé, dont certains ne pouvaient retenir leurs larmes.
Dans ces circonstances, la représentation de Pub Royal prenait les airs d’un hommage à Karl Tremblay.

La comédie musicale Pub Royal, habillée par l’œuvre des Cowboys Fringants, raconte l’aventure de Jonathan Doyer, personnifié par Richard Charest, un courtier en assurance qui se retrouve en panne avec son véhicule et qui cherche à se faire aider par les gens présents au Pub Royal.
Les larmes coulaient à flots dès les premières notes de la chanson Bienvenue chez nous, interprétée avec une justesse impressionnante par Kevin Houle dans son rôle de Siriso.

D’une cruelle beauté
La chanson La fin du show, inédite avant la présentation de ce spectacle, aura été le moment fort de la soirée.
Les paroles, écrites par Jean-François Pauzé alors que son meilleur ami luttait contre le cancer, ont été d’une cruelle beauté; chaque spectateur était conscient que le morceau a été pondu lors des derniers moments de vie de Karl Tremblay.
La voix de Martin Giroux, qui se trouvait seul sous le projecteur tout en étant entouré de danseurs dans la pénombre, a rendu le tout encore plus émotif.

L’union fait la force
Le chant de Karl Tremblay est impossible à récréer et est imprégné dans la mémoire collective. Cela étant dit, les acteurs de Pub Royal ont néanmoins réussi à faire honneur à sa voix et à son entrain, en particulier lors du morceau Shooters, une piste à saveur festive qui s’agençait parfaitement aux décors de taverne.
Bien que les membres de la troupe Les 7 Doigts aient tout donné lors de leurs moments en solo sur scène, bon nombre des pistes interprétées étaient plus fidèles aux originales lorsque chantées en chœur.
L’interprétation de L’Amérique pleure, par Yvan Pedneault dans son rôle de Normand, en était un bon exemple; fort d’une prestation sentie, sa voix à elle seule ne remplissait pas les énormes chaussures à porter pour honorer ce succès sur scène.
Ce spectacle vaut la peine d’être vu et amène un léger baume sur le départ de Karl Tremblay, mais il ne faut pas y assister dans l’espoir de voir une copie conforme des Cowboys Fringants sur scène.
Pub Royal est présenté au Grand Théâtre de Québec jusqu’au 26 novembre et prendra ensuite la direction de la Place des arts de Montréal, à compter du 6 décembre.