Premier titre sur l’ATP: «Mes parents ont mis leurs rêves sur pause pour moi» –Gabriel Diallo

Gabriel Diallo a réalisé «le rêve d’une vie», ce pour quoi il a toujours travaillé, dimanche, quand il a remporté le titre ATP 250 de Bois-le-Duc. Un premier trophée qu’il n’aurait sans doute pas pu soulever sans l’inspiration que représentent ses parents, a-t-il reconnu dans une entrevue publiée sur le site de l’ATP.

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«Mon père et ma mère, d’abord et avant tout», a pointé le Québécois, lorsque questionné à savoir qui l’a le plus aidé dans la réalisation de ce rêve.

«Je suis conscient de tous les sacrifices qu’ils ont faits pour me placer dans la situation où je suis aujourd’hui, a-t-il poursuivi. Ils ont mis leurs rêves sur pause. Ils ont pris le risque de déménager à Montréal pour me donner une chance, ils ont travaillé vraiment fort.»

Le père de Diallo vient de Guinée et sa mère, d’Ukraine. Ses parents se sont rencontrés en Russie, pendant leurs études, et ils ont ensuite déménagé à Montréal quelques années avant la naissance de leur fils. Diallo, un érudit passionné d’échecs, parle d’ailleurs le russe.

«Vraiment heureux»

Cette volonté de vaincre qui anime le Montréalais de 23 ans sur le terrain, c’est une façon de remercier ses parents pour tous ces sacrifices, explique-t-il. «J’essaye de travailler le plus fort possible, dans le but de leur redonner», a confié Diallo dans l’entrevue.

Et en fin de compte, cette victoire contre le Belge Zizou Bergs, dimanche, 7-5 et 7-6 (8), c’est un peu la concrétisation de tout ce travail des dernières années, depuis que le petit Diallo (qui n’a jamais été si petit) a pris une raquette de tennis dans ses mains.

«C’est quelque chose pour lequel on travaille toute sa vie et dont on rêve, donc je suis vraiment heureux», a soulevé celui qui mesure désormais 6 pi 8 po. 

Une bière, pas plus

En attendant le prochain titre (Diallo en a promis plusieurs à son entraîneur Martin Laurendeau, dans son discours de remerciement), le Québécois entendait célébrer ce couronnement avec une bière, dimanche.

«Avec mon équipe, a-t-il dit. Ils seront gonflés à bloc et en boiront probablement plusieurs, mais moi, je m’en tiendrai à une seule. On dormira bien et on repartira pour le tournoi de Queen’s.»

Parce qu’ainsi va la vie au tennis. Diallo a remporté le premier titre de sa jeune carrière, dimanche. Il est désormais 44^e au monde, lui qui occupait le 165^e échelon à pareille date l’an dernier.

Mais tout sera à recommencer dès mardi, à Londres, quand il affrontera le Britannique Billy Harris, 113^e mondial, vers 10h30, heure du Québec. 

La progression de Gabriel Diallo en trois ans

335^e: 29 août 2022 – Champion du Challenger de Granby

250^e: 17 octobre 2022 – Finaliste du Challenger de Fairfield

176^e: 3 avril 2023 – Deux quarts de finale consécutifs dans des tournois Challenger

134^e: 14 août 2023 – Défaite au deuxième tour à l’Omnium Banque Nationale de Toronto

103^e: 9 septembre 2024 – Défaite au troisième tour des Internationaux des États-Unis

87^e: 21 octobre 2024 – Défaite en finale du tournoi ATP 250 d’Astana

54^e: 5 mai 2025 – Défaite en quarts de finale du Masters 1000 de Madrid

44^e: 6 juin 2025 – Champion du tournoi ATP 250 de Bois-le-Duc