[EN IMAGES] Premier jour de grève au RTC: les autobus restent au garage, ce qui complique les déplacements

Diane Tremblay
La grève des employés d’entretien du RTC complique les déplacements jeudi à Québec, alors que les autobus sont restés au garage. En raison de ce débrayage, annoncé à l’avance, la centrale 5191 de Taxis Coop Québec n’a pas dérougi de la matinée.
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«Nous étions prêts en conséquence. La demande était très forte. Il y a eu des délais d’attente, même si nos membres étaient disponibles en grand nombre. Tout le monde a fini par être servi», a partagé Nabil Fezza, président.
Une période de pointe a été observée de 6h15 à 9h15. Les chauffeurs de taxi s’attendent au même achalandage au cours de l’après-midi, lors du retour à la maison.
Parmi les clients se trouvaient plusieurs travailleurs et des étudiants, comme on peut s’en douter. M. Fezza estime que la hausse du volume d’appels se chiffre autour de 70%.
«Ça fait longtemps que nous n’avons pas eu des appels en attente aussi nombreux que ce matin. Il y a eu des délais d’environ 20-25 minutes par moments», a-t-il ajouté.
Taxis Coop Québec affirme qu’il y avait environ 350 véhicules en service pour répondre à la demande. Les usagers du RTC disposent d’un rabais de 15% sur l’application mobile.
Ligne de piquetage
Très tôt, les grévistes ont érigé une ligne de piquetage devant le garage du RTC, sur la rue des Rocailles.

«On exerce notre première journée de grève. Nous sommes amèrement déçus de la négociation de la convention collective», a scandé Nicolas Louazel, président du syndicat, devant des troupes chargées à bloc.

Selon lui, l’employeur aurait pu offrir le service jeudi étant donné que les employés d’entretien étaient au travail jusqu’à minuit, pour assurer les inspections.
«Je crois que l’employeur aurait pu desservir les écoles aux heures de pointe avec un nombre limité de véhicules.»
Après 42 jours de négociation, dont quatre de conciliation, M. Louazel soutient que les «vrais enjeux» n’ont toujours pas été discutés.
Le président du syndicat dénonce la lenteur des négociations, alors que l’employeur s’est entendu beaucoup plus rapidement avec ses chauffeurs notamment.
Leur convention est échue depuis septembre 2024. Les employés d’entretien ont adopté cinq jours de grève à utiliser à un moment jugé opportun.
La grève se poursuivra demain pour la deuxième journée. On anticipe un retour à la normale du service de transport en commun à compter de samedi midi.

«Depuis quelques semaines, le climat de travail est un peu plus tendu. Mais sinon, ça va relativement bien. C’est un début. Je ne pense pas que ça va se régler aujourd’hui. Il reste encore beaucoup de points à discuter. Les demandes patronales sont quand même nombreuses», a partagé William Bellerose, mécanicien au RTC depuis plus d’un an.
Conscients des impacts que cette grève représente pour la population, les syndiqués estiment qu’ils n’ont pas d’autre choix.
«J’espère que la population va être de notre bord et qu’elle va comprendre que c’est dans le but d’améliorer notre sort. C’est difficile financièrement pour tout le monde», a ajouté Nancy Papineau, une employée rencontrée sur les lieux.
Au CIUSSS de la Capitale-Nationale, l’ensemble des employés a été invité à se préparer au déclenchement de la grève par différents moyens.
«Nous invitons également nos équipes à être compréhensives envers les usagers qui annulent un rendez-vous ou qui arrivent en retard», a soutenu Mariane Lajoie, porte-parole.
Au CHU de Québec-Université Laval, aucun impact majeur sur les activités n’a été rapporté.
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