Premier entraîneur du Rouge et Or hockey: un candidat potentiel avec une longue feuille de route


Richard Boutin
À la tête du puissant programme de hockey féminin des Titans de Limoilou depuis 22 ans et ayant aussi l’expérience d’avoir lancé un programme, Pascal Dufresne se veut un candidat de choix pour prendre les rênes du Rouge et Or de l’Université Laval, qui fera son retour à l’automne 2026.
Ouvert jeudi, le concours pour dénicher le premier entraîneur du programme se terminera le 6 juin. Dufresne se donne les prochains jours pour décider s’il postulera ou non.
«Il y a deux jours, il n’y avait pas d’équipe universitaire dans ma ville et je ne réfléchissais pas à cette possibilité, a-t-il raconté. Je ne m’étais jamais arrêté à cette option, qui n’existait pas. À l’époque, je me disais: un jour peut-être à Trois-Rivières. Mais le programme a disparu. Plusieurs personnes me demandent ce que je vais faire depuis l’annonce de la nouvelle, mais je ne le sais pas encore.»
Dufresne ne cache pas que la perspective de diriger au niveau universitaire est intéressante. «Je ne me cherche pas un emploi parce que j’ai de bonnes conditions à Limoilou, où je travaille depuis 33 ans, mais c’est vraiment intéressant et c’est un beau défi de démarrer un programme à partir de zéro, a-t-il mentionné. J’ai l’expérience d’avoir démarré le programme masculin en Division 2 avec les Titans et, du côté féminin, il n’y avait aucune structure en place dans la région quand je suis arrivé et tout était à faire. Si je postule à Laval, cet aspect va être rassurant pour le Rouge et Or.»
Dufresne est conscient plus que n’importe qui que le bassin de joueuses au Québec est limité. «Une personne qui n’œuvre pas dans le hockey féminin québécois n’a aucune idée du défi que représente le bassin de recrutement, mais moi je connais bien les chiffres. Ça va être tout un travail de recruter 24 filles.»
Selon les données recueillies par le RSEQ, un total de 62 filles du Québec évoluent actuellement dans la NCAA ou ailleurs au Canada. Le retour à la maison de certaines d’entre elles aiderait au recrutement.
Des questions plein la tête
Malgré l’intérêt, Dufresne a plusieurs questions en tête. «C’est quoi le pouvoir du conseil d’administration auprès du département hockey? Je m’interroge aussi sur la sécurité d’emploi. Quelles seront les bourses offertes aux filles? C’est le nerf de la guerre. Mes filles ont pour la plupart les frais de scolarité payés au complet quand ils choisissent leur université. Je m’interroge aussi sur les possibilités de transfert.»
Comme pour les autres sports du Rouge et Or, un conseil d’administration verra le jour. Cet organisme sans but lucratif (OSBL) sera responsable de la gestion du club.
Les entraîneurs n’ont pas de lien d’emploi avec l’Université Laval ni de fonds de pension, mais ils ont droit à un régime d’assurances collectives et ils peuvent cotiser à un REER et l’OSBL ajoute un montant identique.
Un ancien complice comme patron
Si jamais il postule et obtient le poste, Dufresne aura comme patron immédiat Jean-Noël Corriveau, avec qui il a travaillé pendant 15 ans à Limoilou. Responsable des sports à l’établissement collégial, Corriveau est responsable du programme Rouge et Or depuis sept ans.
Corriveau a-t-il l’intention de contacter son ancien collègue pour sonder son intérêt? «Je laisse toujours les gens décider, mais ça va me faire plaisir si Pascal postule, a mentionné le directeur adjoint du Service des activités sportives et responsable du programme Rouge et Or. Je reste toutefois disponible et je vais répondre si on m’appelle.»
«C’est assurément un bon candidat avec une belle feuille de route, poursuit Corriveau. Il occupe un emploi à temps plein à Limoilou et c’est à lui de décider.»