Pouvoir des réseaux sociaux : l’entreprise montréalaise Sour Bites fait fureur grâce à TikTok

Amanda Moisan
Grâce à des vidéos viraux sur TikTok, l’entreprise montréalaise Sour Bites fait fureur avec ses desserts glacés... offerts à prix salés. Les clients se déplacent de loin pour faire la file pour venir essayer les produits.
Sour Bites, connue notamment pour ses fruits caramélisés, vient à peine de souffler sa première chandelle et a dû ouvrir une deuxième succursale au centre-ville de Montréal pour répondre à la demande.

«On a connu un succès fulgurant, avec une popularité et un volume de ventes très élevés. [...] C’est surtout dû aux partages sur TikTok», s’exclame le propriétaire de l’entreprise, Ahmad Mneimneh.
Avec la hausse du coût de la vie, le prix des bonbons peut faire sourciller certains consommateurs: les boîtes à bonbons varient entre 12,99$ et 27,99$. Les populaires barres au chocolat et à la pistache de 410 grammes se vendent, elles, aux prix de 24,99$.

Un exemple concret qui démontre que les réseaux sociaux ont une «valeur inestimable» pour les entreprises, surtout celles qui deviennent virales malgré elle, selon Stéphane Hamel, chargé d'enseignement à la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval.
«Sour Bites un bon exemple de l'ampleur que les médias sociaux peuvent avoir. Le bouche-à-oreille c’est la meilleure forme de marketing surtout quand on n'a même pas besoin d’en faire parce que nos clients en parlent eux-mêmes», explique M. Hamel.

Si la spécialité du commerce est les fruits enrobés de sucre, l’endroit est aussi reconnu pour ces produits de chocolat et pistache. Sour Bites se base sur des tendances web pour créer de nouveaux produits et le chocolat de Dubaï en est un bon exemple.
«On a repris ce buzz sur TikTok et on a aussi fait d’autres saveurs. Les gens se déplacent juste pour ça, de Québec ou d’Ottawa. Après on partage les créations, on est présent en ligne et nos clients aussi se filment pour faire des taste tests», mentionne Ayman Ait Bella Oulahcen, gérant du Sour Bites, à Montréal.

Une destination touristique
Lors de notre visite à la succursale de Montréal, deux jeunes femmes de Drummondville, qui étaient de passage dans la métropole ont fait un détour pour aller se procurer des desserts.
«On l’avait vu plein de fois sur TikTok, alors on voulait venir l’essayer. On vient de loin, mais on s’est dit que ça allait valoir la peine d’essayer les desserts que tout le monde essaye», lance Billie Morin, accompagnée de son amie Aurélie Dion.

Des files d’attente ont aussi été aperçues à la succursale de Laval, alors que certains produits étaient épuisés.
«Ça devient une destination, un peu comme avez mangé du smoked meat chez Schwartz’s. C’est un attrait, les gens font des détours pour y aller, mais c’est quand même impressionnant étant donné l'âge de Sour Bites», ajoute M. Hamel.
Le marketing des médias sociaux, pas toujours idéal
Le marketing sur les réseaux sociaux peut cependant être un couteau à double tranchant, selon M. Hamel, qui rappelle l’importance de diversifier ces publicités.
«Les médias sociaux peuvent faire exploser une petite entreprise, mais peuvent aussi tuer une entreprise du jour au lendemain si on est très dépendant des réseaux sociaux. Si nos comptes sont bloqués ou piratés par exemple. Leurs clientèles d’ailleurs n’entendront plus parler d’eux», lance M. Hamel.
