Poutine manque de chair à canon

Normand Lester
Les contre-attaques ukrainiennes désorganisent les opérations russes autour de Kyïv. L’encerclement de la ville est désormais improbable, selon des sources militaires occidentales.
Les Russes ont un besoin urgent de renforts importants pour compenser leurs pertes dramatiques. Poutine est désespéré. Il semble avoir de la difficulté à rapidement renforcer son armée.
Il demande à la Biélorussie d’intervenir dans le conflit. Il mobilise ses réservistes et fait appel à des mercenaires (pardon, des entrepreneurs militaires privés) russes et étrangers, pour compenser l’étripage que subissent les forces terrestres russes.
La destruction d’un de ses navires de guerre est une autre perte embarrassante pour Poutine. Les médias d’État russes l’avaient montré il y a quelques jours en train de décharger des véhicules blindés dans le port de Berdiansk.
Selon Foreign Policy les États-Unis consultent actuellement d’autres alliés de l’OTAN en vue de fournir des missiles antinavires à l’Ukraine.
Le chaud et le froid
L’Ukraine et la Russie ont échangé des prisonniers pour la première fois depuis le début de l’invasion russe : dix soldats russes capturés ont été échangés contre 10 militaires ukrainiens.
Ça serait une nouvelle encourageante si elle ne suivait pas l’annonce de l’Ukraine voulant que plus de 400 000 de ses citoyens aient été emmenés de force en Russie.
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L’OTAN se prépare au cas où les Russes aient recours à des armes de destruction massive.
Il serait surprenant que l’unité des forces canadiennes appelée Unité interarmées d’intervention CBRN (pour chimique, biologique, radiologique et nucléaire) ne soit pas de la partie.
En 2014, l’unité avait été déployée au Moyen-Orient. On craignait que l’État islamique soit en possession de telles armes.