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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

Poursuite de 100 M$ pour plagiat: Disney n’a pas volé ses idées pour «Moana», tranche un jury

PHOTO DISNEY
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Agence QMI

2025-03-11T11:11:33Z
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Un jury de la Californie a tranché en faveur de Disney en estimant que le géant de l’animation n’aurait pas volé les vieilles idées d’un animateur pour créer son film à succès Moana, balayant la poursuite de 100 M$ américains qui pesait contre lui.  

«[Nous sommes] incroyablement fiers du travail collectif qui a permis la réalisation de Moana [et] heureux que le jury ait conclu que cela n’avait rien à voir avec les œuvres du plaignant», a indiqué un porte-parole de Disney à la suite de la décision, lundi, selon The Independent.

Après deux heures de délibération, le jury aurait ainsi statué lundi qu’aucun employé de Disney n’aurait eu accès aux vieux scénarios de l’animateur Buck Woodall au moment de créer le film d’animation Moana, paru en 2016. 

Dans sa poursuite déposée en 2020, le plaignant alléguait que le scénario ressemblait beaucoup, sur papier, à celui qu’il aurait partagé en 2003 avec une dirigeante de Disney, Jenny Marchick, qu’il connaissait au travers de sa belle-sœur.

Ce dernier, intitulé Bucky, relatait les péripéties d’un adolescent polynésien confronté à des figures mythiques de la culture polynésienne pendant un voyage en mer, selon la poursuite, un scénario similaire à celui de Moana.

PHOTO FOURNIE PAR WALT DISNEY STUDIOS
PHOTO FOURNIE PAR WALT DISNEY STUDIOS

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«Combien de coïncidences font trop? Quand une coïncidence cesse-t-elle d’être une coïncidence? Il n’y aurait pas eu de Moana sans Bucky», a martelé son avocat, Me Gustavo Lage, lors de ses plaidoiries finales, selon The Independent. 

Lors de son témoignage à la cour, la femme aurait indiqué être «100% sûre» qu’elle n’avait jamais partagé les scénarios et la bande-annonce avec d’autres employés après avoir été informée par le studio qu’il n’acceptait aucune idée extérieure. 

Puis, en 2011, au moment où Buck Woodall l’aurait recontactée avec un scénario complet pour Bucky, la femme aurait indiqué qu’elle n’était simplement pas intéressée par le scénario qu’elle jugeait «simpliste et juvénile», a relevé le média britannique. 

Qui plus est, la femme, aujourd’hui responsable du développement chez DreamWorks Animation, travaillait pour un compétiteur de Disney, Sony et Fox, durant la majeure partie de la période durant laquelle l’animateur lui aurait fait parvenir du matériel pour Bucky. 

Selon la défense, Moana aurait plutôt été inspiré d’éléments de précédents projets de Disney, comme La petite sirène, Aladdin et Hercules, peut-on lire. 

PHOTO FOURNIE PAR WALT DISNEY STUDIOS
PHOTO FOURNIE PAR WALT DISNEY STUDIOS

«[Les auteurs] n’avaient aucune connaissance de l’existence de Bucky. Ils ne l’avaient jamais vu ni entendu parler de lui», a martelé l’avocat de la défense, Moez Kaba, selon The Independent.

Le jury a ainsi tranché que les employés de Disney n’auraient jamais vu le travail de Buck Woodall avant de se mettre à l’œuvre. 

«Nous sommes évidemment déçus. Nous allons examiner nos options et réfléchir à la meilleure voie à suivre», aurait déclaré l’avocat de Woodall, selon le média britannique. 

Cette décision, avec laquelle la juge Consuelo B. Marshall s’est dite d’accord, n’est pas de bon augure pour l’animateur, qui a profité de la sortie de Moana 2 pour poursuivre à nouveau Disney, cette fois pour 10 milliards de dollars américains, en dommages et intérêts. 

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