Pourquoi y a-t-il si peu de Kevin qui deviennent médecins?
Agence QMI
Le niveau d’éducation influence les préférences en matière de prénoms, ce qui peut engendrer de la discrimination envers certains prénoms comme Kevin et Steven, selon un sociologue.
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«Les prénoms qu’on va trouver beaux également disent quelque chose sur le milieu social dans lequel on est appelé à évoluer, voir le niveau de scolarité. Donc, le prénom en dit beaucoup plus sur nous qu’on peut le penser», explique le sociologue des prénoms Étienne Guertin-Tardif, au micro de Francis Gosselin à QUB radio et télé, vendredi.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Francis Gosselin, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
L’environnement social dans lequel une personne grandit façonne ses choix et ses goûts, créant ainsi des préjugés. Les Kevin, Dave et Steven sont donc plus susceptibles de subir de la discrimination.
«Un Kevin a 10% à 30% moins de chance d’être embauché qu’un Arthur ou un Gaspard par exemple», déclare M. Guertin-Tardif, auteur du livre Pourquoi les Kevin ne deviennent pas médecins, citant une étude française.
«Les gens qui ont un petit peu moins de scolarité sont davantage séduits par les prénoms qu’on entend dans les films américains, dans les séries américaines, alors que dans les milieux où la scolarité est plus élevée, [...] on aura un penchant pour des prénoms plus classiques», ajoute l’expert.
Au Québec, à l’heure actuelle, 22 médecins se prénomment Kevin.
Pour plus de détails, écoutez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.