Pour l’adaptation du jeu vidéo «Until Dawn»: «J’aime les effets spéciaux qui ressemblent à de la magie» – David F. Sandberg

Isabelle Hontebeyrie
Le jeu PlayStation a enfin droit à son adaptation au cinéma. Et le réalisateur David F. Sandberg revient, avec nous, sur le plaisir de faire un film d’horreur.
Les familles connaissent David F. Sandberg comme le réalisateur de Shazam!, et les adeptes d’horreur apprécient ses Dans le noir et Annabelle 2: la création du mal. Sa nouvelle production? L’adaptation, pour le grand écran, du jeu vidéo à succès Until Dawn.

«Ce qui m’a plu dès ma lecture du scénario, c’est que le film n’essaye pas de recréer le jeu. Oui, le film se déroule dans le même univers que le jeu, mais nous n’avions pas le sentiment que nous pourrions rater le film. Until Dawn: la mort sans fin est une continuité du jeu. Pour moi, le jeu était déjà comme un long métrage, c’est le jeu le plus cinématographique auquel j’ai joué», a expliqué David F. Sandberg lors d’une entrevue avec l’Agence QMI.
Le concept de base est donc le même que dans le jeu, même si certains éléments ont été modifiés. Ainsi, à l’écran, ce sont cinq amis – Clover (Ella Rubin), Max (Michael Cimino), Nina (Odessa A’zion), Megan (Ji-young Yoo) et Abel (Belmont Cameli) – qui se retrouvent à Blackwood Mountain. Car Clover part sur les traces de Melanie (Maia Mitchell), sa sœur qui a mystérieusement disparu dans la région un an auparavant. Évidemment, les cinq jeunes sont pourchassés par des zombies sanguinaires avant d’être massacrés et ils revivent inlassablement la même soirée. Car ils ne peuvent sortir de cette boucle temporelle que s’ils survivent toute la nuit.

Et, sans rien divulgâcher, sachez que Peter Stormare reprend son rôle du Dr Hill. «Il avait déjà été embauché lorsque je l’ai été, nous dit le cinéaste. Mais je lui ai écrit une lettre. Et comme nous sommes tous les deux Suédois, il était content et m’a dit que nous pourrions dire des niaiseries sur les autres acteurs pendant le tournage sans qu’ils comprennent quoi que ce soit!»
Comme à l’époque
David F. Sandberg est un habitué des effets spéciaux par ordinateur, il l’a prouvé notamment dans les Shazam! – eh oui, une créature de Until Dawn: la mort sans fin a été créée ainsi –, mais il ne s’en cache pas. Il est un amoureux des effets pratiques – c’est-à-dire des effets spéciaux réalisés de manière physique, sans ordinateur – depuis son enfance.
«J’aime les effets pratiques, j’aime George Méliès et cette manière de faire du cinéma, ça ressemble à de la magie. Les effets visuels d’aujourd’hui peuvent aussi ressembler à des tours de magie, mais il y a quelque chose de très particulier dans le fait d’utiliser le montage ou les angles de caméra pour faire peur qui m’excite vraiment. C’est le fait d’essayer de trouver un moyen de réussir à rendre un effet qui me passionne», a-t-il partagé avec enthousiasme.

«C’est la créativité qui me motive, de même que les limitations peuvent être amusantes. Ce qui est aussi intéressant, c’est qu’avec la plupart de ces effets, on ne peut faire qu’une seule prise en raison des contraintes de temps. Et lorsqu’on réussit, c’est extrêmement satisfaisant.»
«Je crois que, pour les acteurs, c’est plus simple d’avoir tout sous les yeux, d’avoir des accessoires qu’ils peuvent toucher et sentir. J’avais prévenu Ella que le rôle allait lui poser des défis physiques, qu’elle allait être mouillée, ensanglantée, sale, qu’elle aurait à effectuer des cascades et à ramper dans la terre. Et elle était partante pour tout! Au fond, je crois que ça aide les acteurs parce que ça leur arrive vraiment, ils sont réellement inconfortables.»
La scène dans la salle de bains avec Ji-young Yoo est celle dont il est incontestablement le plus fier. «Je voulais tourner cette scène depuis plus de 20 ans, alors que je n’étais même pas encore un réalisateur», nous a-t-il confié... sans pour autant donner au public le moindre indice sur le sort qui attend le personnage de la jeune femme!
Until Dawn: la mort sans fin fera sursauter les amateurs dès le 25 avril.