Découvrez «Vol à haut risque», le thriller réalisé par Mel Gibson avec Mark Wahlberg dans un rôle surprenant

Isabelle Hontebeyrie
Bien que Mark Wahlberg et Mel Gibson aient joué dans deux films ensemble, c’est la première fois que l’ancien Marky Mark travaille pour le réalisateur.
Mel Gibson, le réalisateur, c’est d’abord Cœur vaillant, sorti en 1995, nommé dans 10 catégories aux Oscars et devenu un classique depuis. Puis La passion du Christ, tourné en araméen, projet ambitieux porté par ses convictions religieuses et qui a quand même engrangé pas moins de 612,1 M$. Son film précédent à titre de réalisateur? Le poignant Hacksaw Ridge, sorti en 2016, récipiendaire de deux Oscars, avec Andrew Garfield dans le rôle d’un soldat objecteur de conscience qui refuse de porter les armes.

Cette fois-ci, avec Vol à haut risque, il s’amuse. Le film suit Winston (Topher Grace), un criminel qui doit être transporté par l’agente spéciale Harris (Michelle Dockery). Mais leur pilote, Daryl Booth (Mark Wahlberg), s’avère être un imposteur plutôt dangereux.
«C’est un trip d’acide!» s’est exclamé Mel Gibson au micro d’Andrew Erwin en décrivant le film. «En ce moment, nous sommes dans une ère cinématographique totalement différente de celle dans laquelle j’ai grandi. Les plateformes sont là et sont avides de contenus. Il faut produire plus, pour moins cher et avec moins de temps. Je me suis dit que j’allais essayer de sauter dans l’arène et réaliser un film.»
«Quand on fait un film, il faut absolument divertir le public. En cinéma, l’unique péché est d’ennuyer», a expliqué celui qui a tourné ce huis clos en plein vol en un temps record.

«Mark Wahlberg a laissé sortir son côté sombre», a-t-il ajouté en riant.
Personnage inquiétant, le Daryl Booth de Mark Wahlberg a été bonifié physiquement par l’acteur qui n’a pas hésité à apparaître ridicule.
«Mark a laissé sortir le petit monstre qui est en lui, souligne Mel Gibson. J’avais entendu dire, en préproduction, qu’il voulait se raser le crâne. Lorsqu’il m’en a parlé, je lui ai demandé d’attendre, j’avais besoin d’y penser. Quand il m’a expliqué qu’il voulait que sa casquette tombe et qu’on voie sa perruque, je me suis dit que l’idée était géniale.»
Du jamais-vu pour Wahlberg

L’acteur confie d’ailleurs à Entertainment Weekly qu’il a pris cette décision parce qu’il se sent «toujours ridicule» quand il doit porter des postiches. Le meilleur moment a été «quand j’ai vu l’expression de ma femme quand j’ai enlevé mon chapeau après m’être rasé le crâne au travail ce jour-là, a-t-il ajouté. Mes enfants, particulièrement mes garçons, ont adoré ma nouvelle coupe. Ils ont beaucoup ri».
Parlant du réalisateur, Mark Wahlberg a souligné au Daily Mail britannique que le tournage, entièrement réalisé en studio dans un faux avion, avait été plus qu’agréable.
«Mel savait exactement ce qu’il voulait et comment l’obtenir, mais il était également ouvert à la collaboration.»
«Tourner 15 à 20 pages de scénario par jour est quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant. J’ai déjà tourné des films rapidement... Trente jours, c'était mon record. Mais Vol à haut risque a été tourné en 22 jours», s’est-il exclamé.