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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Pour la sortie de «Bridget Jones: folle de lui»: est-ce la fin pour Bridget Jones?

Renée Zellweger et Leo Woodall dans «Bridget Jones: folle de lui».
Renée Zellweger et Leo Woodall dans «Bridget Jones: folle de lui». PHOTO FOURNIE PAR UNIVERSAL PICTURES
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Isabelle Hontebeyrie

2025-02-15T13:00:00Z
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Le rôle de Bridget Jones a propulsé la carrière de Renée Zellweger en 2001. Près d’un quart de siècle plus tard, l’Anglaise représentative de toute une génération serait-elle prête à prendre sa retraite?

Lorsque Helen Fielding commence à écrire sa chronique dans le quotidien britannique The Independant, en 1995, elle ne se doute absolument pas du destin qui attend son héroïne fictive, une trentenaire anglaise célibataire qui tente de trouver l’amour et sa place dans la vie.

La chronique devient rapidement un livre, Le journal de Bridget Jones, en 1996. Publié dans 40 pays, il se vend à 15 millions d'exemplaires. Puis un deuxième roman, Bridget Jones: l'âge de raison, est publié en 1999, suivi de Bridget Jones: folle de lui en 2013 et de Bridget Jones baby en 2016.

Chiwetel Ejiofor et Renée Zellweger dans «Bridget Jones: folle de lui», de Michael Morris.
Chiwetel Ejiofor et Renée Zellweger dans «Bridget Jones: folle de lui», de Michael Morris. PHOTO FOURNIE PAR UNIVERSAL STUDIOS

Évidemment, le cinéma ne tarde pas à s’emparer de ce que l’on nomme de la «chick-lit», terme désormais péjoratif qui qualifie la littérature féminine et qu’inaugure Helen Fielding. Tout comme les amatrices des romans, les cinéphiles adhèrent à la proposition et se reconnaissent dans cette Bridget Jones complexée, hésitante et gaffeuse.

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Encore un tabou qui tombe

Dans Bridget Jones: folle de lui, Bridget est veuve, Mark Darcy (Colin Firth, qui fait des apparitions ça et là) ayant été tué lors d’une mission humanitaire. C’est donc à elle que revient l’éducation de deux enfants, même si elle peut compter sur l’aide de ses amis, et notamment sur celle de Daniel Cleaver (Hugh Grant).

«C’est une expérience tellement unique d’avoir l’opportunité de revisiter ce personnage, d’apprendre à la connaître, à une étape différente de sa vie, à mesure qu’elle évolue et grandit. Je ressens une grande affection pour elle. Et le fait qu’elle soit de retour est dû au fait qu’elle y a une histoire qui mérite d’être racontée», expliquait Renée Zellweger au Empire britannique. Car l’intérêt des longs métrages est qu’ils se concentrent sur des moments clés de la vie de Bridget Jones tout en abordant des sujets féminins dans l’air du temps.

Renée Zellweger à la première du film "Bridget Jones: folle de lui" à Rome, en Italie, le 5 février dernier.
Renée Zellweger à la première du film "Bridget Jones: folle de lui" à Rome, en Italie, le 5 février dernier. MEGA/WENN

Car, après quatre ans de veuvage, Bridget ressent une certaine pression à recommencer à vivre. Ainsi, son amie Miranda (Sarah Solemani) l’inscrit sur Tinder. Évidemment, au même moment, elle fait la connaissance du nouveau professeur de l’école de ses enfants, M. Wallaker (Chiwetel Ejiofor) ainsi que de Roxster (Leo Woodall), un jeune homme qu’elle trouve à son goût.

«Je ne pense pas que le sujet soit nouveau», a déclaré l’actrice au magazine Variety alors qu’elle foulait le tapis rouge à la première du long métrage. «Peut-être que les tabous sociaux disparaissent... ce qui n’est jamais une mauvaise chose. Il y a certaines choses sur lesquelles nous n’avons probablement pas besoin d’avoir d’opinion, et là où les gens trouvent l’amour... pourquoi cela poserait-il un problème?»

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Dans les pages de l’édition anglaise de Marie-Claire, l’actrice a souligné que «les valeurs ont changé et nous avons évolué culturellement dans la mesure où nous sommes devenus plus conscients de la façon dont nous abordons certains problèmes, de la façon dont nous valorisons les femmes sur le lieu de travail et de la façon dont nous considérons la façon dont les femmes sont traitées.»

Renée est Bridget
MEGA/WENN
MEGA/WENN

«Vraiment, Renée est Bridget Jones, a souligné le réalisateur Michael Morris. Elle l’est depuis 25 ans. D'après mon expérience, faire ce film était comme faire un film avec Bridget autant qu'avec Renée. Renée est l’actrice hollywoodienne la moins vedette que j’aie jamais rencontrée. Elle parle aux gens, elle avoue des choses sur sa vie et elle se moque d'elle-même. Elle aime être proche des gens et elle fait en sorte que les gens se sentent très proches d'elle. De la même manière, Bridget traverse l’écran et donne aux gens le sentiment d’être amis avec elle. Cette partie d'elle est entièrement Renée.»

Peu de franchises – hors des superhéros et autres agents secrets – peuvent se vanter de pouvoir se renouveler au bout de presque 25 ans.

Comme l’a expliqué le cinéaste: «Ma démarche a été de me familiariser le plus possible avec l'univers [cinématographique de Bridget Jones]. C’est une franchise qui existe depuis 25 ans et donc pleine d’incidents et de détails. Ce n’est pas une franchise sur un mutant, un sorcier ou une femme qui combat le crime ou qui respire sous l’eau... C’est juste la vie d’une femme qui habite dans une ville.»

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«Je repense à 25 ans de ma vie et j'ai encore des trucs sur ma bibliothèque. S’il y avait un t-shirt préféré que j’avais il y a 25 ans, il y a de fortes chances qu’il soit toujours dans mon placard. Je voulais que son monde semble réel et qu'il contienne donc des photos des autres films, ainsi que des références et des objets accrochés au mur qui pourraient vous rappeler quelque chose», a-t-il détaillé, parlant de la manière dont les décors, particulièrement celui de la maison de Bridget, ont été pensés.

«C’est l’honnêteté et l’authenticité de Bridget, la façon dont elle montre si ouvertement sa vulnérabilité, qui sont si universellement identifiables. Elle fait se sentir bien, elle fait réaliser qu’on n’a pas besoin d’avoir peur ou d’être gêné par [qui on est] ou par le fait qu’on n’est pas parfait», a révélé Renée Zellweger.

Et quand les journalistes lui ont demandé s’il s’agissait du dernier film avec Bridget Jones, l’actrice a admis «espérer que l’auteure ait un éclair et qu’elle veuille partager quelque chose de nouveau à travers Bridget». Car, a-t-elle insisté, elle «n’en aura jamais fini» avec Bridget.

L’ombre de Colin Firth

Même si le personnage de Mark Darcy est mort, il est présent et absent à la fois.

Colin Firth en 2016 lors de la première du film "Le bébé de Bridget Jones" à New York.
Colin Firth en 2016 lors de la première du film "Le bébé de Bridget Jones" à New York. PATRICIA SCHLEIN / WENN.COM

«C'est si particulier à cause du lien avec ce personnage que j'aime. Je l'aime. J'adore cette personne que Colin joue lorsque nous nous retrouvons. Et j'avais le cœur brisé. C'était une chose tellement particulière d'avoir le cœur brisé parce qu’un personnage de fiction disparaît de votre vie, [mais j'ai] appris à le connaître depuis 2000. Et bien sûr, Colin fait partie intégrante de cette expérience, et ne pas la partager avec lui... Je ne mentirai pas. J'ai versé quelques larmes. C'est juste, je suppose, comme la vie. Une partie de la magie disparaît», a commenté Renée Zellweger au magazine Empire.

Bridget Jones: folle de lui déboule sur Prime Video dès le 14 février.

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