Pour la CAQ, les miracles sont en rupture de stock
Josée Legault
Même s’il montait à genoux chacune des marches de l’Oratoire, pour François Legault, les miracles sont en rupture de stock. Publié mercredi, un sondage Léger–Le Journal le confirme plus fortement encore.
La CAQ traînait déjà de la patte derrière le PQ depuis plus de deux ans.
Frappée d’un fort taux d’insatisfaction, 61% et 63% des répondants disant vouloir changer de gouvernement, la voilà qui, devancée aussi par le PLQ, glisse maintenant au 3e rang à travers le Québec.
Chez les francophones, le PQ de Paul St-Pierre Plamondon trône à 42% pendant que la CAQ dégringole à 23%.
Voyants rouges
À 17 mois seulement des prochaines élections, tous les voyants sur le tableau de bord du premier ministre Legault sont au rouge.
Au bout de deux mandats, le facteur le plus important n’est pas tant la proverbiale usure du pouvoir que des services publics qui, au lieu de prendre du mieux, continuent de se détériorer.
Tout d’abord, les Québécois le voient bien, en santé et en éducation. S’ajoutent l’inaction du gouvernement devant la crise du logement, les gâchis de SAAQclic, du troisième lien imaginaire, de la multitude d’infrastructures vétustes, de Northvolt, etc.
Sans compter la poursuite du déclin du français dans les grandes régions de Montréal et de l’Outaouais.
Lien de confiance brisé
Bref, le lien de confiance entre la CAQ et la population est brisé. Et il l’est depuis deux ans.
C’est pourquoi, à moins d’un renversement stupéfiant de tendance, la promesse de François Legault de se représenter en 2026 est peu crédible.
De un, son rêve d’être premier ministre est réalisé. De deux, impossible de l’imaginer vouloir risquer d’être défait par le PQ, soit par le même parti qu’il quittait en 2009 pour fonder la CAQ et dont le but premier était justement de remplacer le PQ comme alternative aux libéraux.
Demain, je reviendrai sur un autre aspect du sondage: est-ce le retour du grand duel PQ-PLQ?