Poupon retrouvé mort à Montréal: de possibles accusations pour les parents

Des parents montréalais pourraient faire face à des accusations criminelles après le décès tragique de leur fillette de 6 mois, trouvée dans un état lamentable vendredi dernier.

«C’était vraiment troublant! J’ai vu le bébé sortir de l’immeuble avec les ambulanciers, il n’y avait aucun signe de vie. Pas de mouvements, pas de pleurs», explique avec émotion une témoin de la scène qui préférait garder l’anonymat.

Les services d’urgence ont été appelés à se rendre dans un logement de la rue Ontario Est, dans Ville-Marie, vers 19h. À leur arrivée, le bébé était inconscient.

Il a été transporté d’urgence vers un centre hospitalier, où son décès a été constaté.

«Je ne comprends pas pourquoi les parents n’étaient pas plus en panique. La femme fumait sur le trottoir près des policiers», ajoute-t-elle.

Selon nos informations, des plaintes avaient été déposées au Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) au cours des derniers mois par des proches qui s’inquiétaient de l’état de santé des enfants vivant dans le petit logement.

Lorsqu’ils sont entrés, en soirée, les agents ont constaté une totale insalubrité. Des couches souillées étaient éparpillées et une forte odeur émanait de l’appartement, entre autres choses. En trouvant la petite, les premiers répondants ont pu constater des signes de déshydratation frappants.

«Je n’ai jamais entendu de pleurs ou quoi que ce soit, mais il faut dire que les murs de cet immeuble sont très épais. Si j’avais eu l’impression que quelque chose se passait dans cet appartement, j’aurais dénoncé», a mentionné cette même témoin.

Besoins de base

Il était évident que les personnes qui prenaient soin des petits ne répondaient pas à leurs besoins de base, indiquent nos sources.

D’ailleurs, il est possible que les parents soient éventuellement accusés au criminel en lien avec cet événement. Les enquêteurs de la police de Montréal attendent toutefois les résultats de l’autopsie afin de déterminer quelles seront les prochaines étapes dans le dossier.

Les deux parents, qui ne font face à aucune accusation et qu’il nous est impossible de nommer pour éviter d’identifier les autres enfants, étaient déjà connus des autorités. La mère, qui souffrirait, comme son conjoint, de problèmes de consommation, s’est notamment déjà reconnue coupable d’une accusation d’entrave au travail des policiers en 2016.

– Avec Marianne Langlois