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L'article provient de Bureau d'enquête

«Postes de police» chinois: des actes illégaux auraient bel et bien été commis

La Gendarmerie Royale du Canada continue d'enquêter sur deux centres communautaires soupçonnés d'être des « postes de police » chinois, dont le Service à la famille chinoise du Grand Montréal.
La Gendarmerie Royale du Canada continue d'enquêter sur deux centres communautaires soupçonnés d'être des « postes de police » chinois, dont le Service à la famille chinoise du Grand Montréal. Photo Martin Alarie
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Sarah-Maude Lefebvre

2023-05-05T04:00:00Z
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Des actes illégaux auraient bel et bien été commis dans les présumés «postes de police chinois» et ils ont nécessité l’intervention de la GRC, a appris notre Bureau d’enquête.

• À lire aussi: Les «postes de police chinois» du Québec ne seraient pas fermés

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Les policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont même mené récemment des «activités de perturbation» pour y mettre fin, nous a indiqué une source au cabinet du ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino. 

La GRC a confirmé jeudi qu’à l’heure actuelle, il n’y a plus d'activités de «postes de police» menées dans les établissements qui avaient été signalés en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique.

Seules les activités jugées «illégales» ont été interrompues par la GRC, et non la programmation régulière de ces centres communautaires qui offrent de nombreux services sociaux à la diaspora chinoise, a été informé le cabinet du ministre Mendicino.

«Certaines activités sur lesquelles la GRC enquête se déroulaient dans des lieux où d'autres services légitimes sont – ou étaient – offerts à la communauté sino-canadienne [...] La GRC poursuit son enquête [...] pour s'assurer que les Canadiens d'origine chinoise et les autres Canadiens sont à l'abri de l'influence étrangère», nous a écrit la GRC.

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Le corps de police n’a toutefois pas voulu s’avancer sur la nature des actes illégaux constatés puisque son enquête est toujours en cours.

  • Écoutez le spécialiste de l'ingérence chinoise Paul Charron parler des stratégies de la Chine pour observer le Canada via QUB radio :

Manifestation vendredi

La semaine dernière, le ministre Mendicino avait dit en comité parlementaire que la GRC avait «pris des mesures décisives pour fermer» tous «les soi-disant postes de police» en sol canadien. 

Cette déclaration avait été contredite par la directrice des deux centres communautaires québécois visés par l’enquête de la GRC, Xixi Li. Elle avait affirmé par voie de communiqué que le centre Sino-Québec de la Rive-Sud, à Brossard, et le Service à la famille chinoise du Grand Montréal poursuivaient leurs activités habituelles et n’avaient reçu aucune demande de fermeture de la GRC.

Depuis que notre Bureau d’enquête a révélé le 9 mars dernier qu’ils faisaient l’objet d’une enquête de la GRC, les deux établissements en sol québécois martèlent n’avoir rien à se reprocher.

«Les deux organisations ont collaboré avec l'enquête et ils n'ont refusé aucune demande. Il n’y a eu aucune suite et autre communication», décriait Mme Li, qui est également conseillère à la Ville de Brossard, dans un communiqué la semaine dernière. 

Dans son dernier rapport annuel déposé hier, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a fait référence aux «postes de police» chinois, indiquant avoir recensé des cas où des citoyens et des résidents permanents canadiens ont été menacés et intimidés, notamment pour tenter de les forcer à retourner en République populaire de Chine. 

 Le sénateur Yuen Pau Woo animera vendredi une conférence de presse en soutien aux deux centres dans les locaux du Service à la famille chinoise du Grand Montréal. 

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