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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Une femme meurt après avoir été poignardée par sa soeur en Abitibi-Témiscamingue

Ce sont les policiers qui ont dû transporter la victime à l'hôpital, alors qu'un bris de services ambulanciers sévissait dans la région.

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2023-08-26T14:06:07Z
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Une femme qui serait aux prises avec des problèmes de santé mentale a poignardé à mort sa grande sœur, tôt samedi matin, en Abitibi-Témiscamingue. 

Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont été appelés à se rendre vers 5h15 dans la municipalité de Témiscaming, sur la rue Paul E. Benoit, où une femme a été gravement blessée.

Celle-ci a été transportée par les policiers à l’hôpital où elle a succombé à ses blessures, alors que la région subissait un bris de services ambulanciers.

«Sur place, les policiers ont procédé à l’arrestation d’une femme de 39 ans qui est actuellement détenue au poste. Elle sera rencontrée par les enquêteurs prochainement», a indiqué samedi matin Camille Savoie, porte-parole de la SQ.

Selon nos informations, la victime est Cindy Pagé, 56 ans. 

C’est sa soeur âgée de 39 ans, Shawna Pagé, qui l’aurait poignardé à mort. Celle-ci aurait récemment quitté un endroit où elle recevait des soins psychiatriques.

Shawna Pagé
Shawna Pagé PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE SHAWNA PAGÉ

Toujours selon nos sources, c’est un policier qui aurait aperçu dans la rue Shawna Pagé, dans un état complètement désorganisé, lorsqu’il a procédé à son arrestation.

Officiellement, la SQ a déclaré samedi après-midi qu'elle privilégie l'hypohtèse du meurtre dans cette affaire.

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Pas d’ambulance pour la victime

La victime n’a pas pu recevoir les soins et le transport des paramédicaux en raison d’un bris de service qui affectait la région de Témiscaming cette nuit, de 22h à 6h, a indiqué Félix-Antoine Lafleur, un représentant syndical local pour la CSN.

La procédure «16/8» avait été enclenchée, ce qui assure un repos consécutif de huit heures à un paramédical qui n’a pas eu suffisamment de repos durant les seize heures précédentes. Cela peut survenir dans le système d’horaires «de faction» nécessitant moins de personnel qui est en place dans plusieurs régions.

«Normalement, le système essaie de combler ces absences-là, a indiqué M. Lafleur. Ce qu’on comprend, dans le secteur de Témiscaming, c’est que ça cause une rupture. Ça fait très longtemps qu’on déplore les horaires de faction.»

Est-ce que la victime aurait eu plus de chance de s’en sortir avec les services d’une ambulance? «C’est sûr qu’on améliore les chances de survie en partant, soutient M. Lafleur. Les policiers ont le strict minimum : une trousse de premiers soins, dans leur véhicule. Les ambulanciers sont beaucoup mieux équipés pour traiter les blessures traumatiques comme ça.»

Du côté de la SQ, Camille Savoie soutient que «l’urgence de la situation et la proximité de l’établissement de santé» ont amené les policiers à prendre en charge le transport de la victime.

-Avec Maxime Deland, Agence QMI

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