Possible féminicide dans le Centre-du-Québec: un Montréalais accusé du meurtre prémédité de sa femme
Le Montréalais aurait commis l'irréparable à Wickham, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Drummondville
Laurent Lavoie et Camille Payant
Un Montréalais est accusé du meurtre prémédité de sa conjointe après avoir été épinglé en présence du corps mutilé de la victime, alors qu’il tentait de s’enlever la vie, aux abords d’un chemin de campagne dans le Centre-du-Québec.
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On reproche à Kevin Romagosa d’avoir tué sa femme Robyn-Krystle O'Reilly, samedi à Wickham, à une quinzaine de kilomètres de Drummondville.
Il aurait ensuite commis un «outrage, indécence ou indignité» à l’égard du cadavre de la victime de 34 ans, selon l’acte d’accusation.

L’accusé de 39 ans, qui est actuellement détenu, aurait d’abord interpellé des membres de la famille au début du week-end, selon Sandra Shields, une voisine du couple qui a été en contact avec une proche endeuillée.
«Je suis un échec», aurait déclaré Romagosa au téléphone, en les invitant à se rendre au domicile du couple dans l’ouest de la métropole, à Pierrefonds, où se trouvaient leurs deux jeunes enfants de 4 et 6 ans.

Localisation urgente
Ce serait à ce moment que des proches auraient signalé leur inquiétude au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Samedi, vers midi, des démarches visant à retrouver le couple ont mené les policiers à se rendre à l’entrée d’une sablière du 7e Rang à Wickham, un village situé à 130 km de leur domicile.
Le trentenaire aurait commis l’irréparable dans ce même secteur, selon un document judiciaire consulté par Le Journal.

Les agents de la Sûreté du Québec (SQ) auraient alors retrouvé le suspect dans sa voiture. Romagosa aurait bu une substance toxique et aurait été vu en train de s'asperger d’essence. Il a dû être brièvement hospitalisé.
La dépouille de Robyn-Krystle O'Reilly se trouvait dans le coffre de la voiture à l’arrivée des autorités, a-t-on appris.
- Écoutez l'entrevue avec Annick Brazeau, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et directrice d’une maison d’aide et d’hébergement en Outaouais au micro d’Alexandre Dubé via QUB radio :
Lacérations
Selon nos informations, Romagosa aurait utilisé une hache pour infliger de nombreuses lacérations au corps de sa conjointe.
«Personne ne mérite cela, mais surtout pas quelqu'un comme elle. Elle était attentionnée, gentille, sarcastique et drôle», a mentionné un ami et ancien collègue de la victime, qui l'avait toutefois perdue de vue dans les dernières années.

Dimanche, des policiers se trouvaient à la résidence du couple, visiblement en quête d’indices, le tout sous les regards curieux du voisinage.

Le couple, qui avait emménagé il y a deux ans dans le quartier, n’était pas particulièrement connu du coin.
Les résidents questionnés par Le Journal assurent n’avoir assisté à aucun incident inquiétant récemment.
«Je n’ai jamais entendu de cris, de mauvais mots, jamais», assure Sandra Shields, qui passe en boucle dans sa tête une récente soirée avec Kevin Romagosa et Robyn-Krystle O'Reilly.
«C’était une famille régulière en toute apparence», ajoute Greg, un autre citoyen.
– Avec la collaboration de Maxime Deland, Agence QMI
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