Porte perdue en plein vol: six passagers poursuivent Boeing pour le «cauchemar éveillé»
Agence QMI
Oreille qui saigne, commotion cérébrale, traumatisme émotionnel: un groupe de passagers du vol d’Alaska Airlines, qui a perdu une porte en plein vol la semaine dernière, a déposé une poursuite contre le constructeur de l'avion Boeing, jeudi.
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«Les passagers ont été choqués, terrorisés et confus, plongés dans un cauchemar éveillé, espérant qu'ils vivraient assez longtemps pour parcourir à nouveau la terre. Certains ont prié. Certains ont envoyé des SMS à leur famille [...] Certains s’agrippaient et s’accrochaient les uns aux autres», peut-on lire dans le recours collectif déposé devant la Cour supérieure du comté de King à Seattle, selon ce qu’a rapporté Forbes.
Jeudi, six passagers du vol d’Alaska Airlines, qui a dû atterrir d’urgence vendredi dernier après que l’une de ses portes se soit décrochée en plein vol entre Portland, en Oregon, et Ontario, en Californie, ont demandé au constructeur d’avion de dédommager les 171 passagers à bord, a indiqué «The Seattle Times».
En effet, le document de cour déplore que leur passage à bord du Boeing 737 Max 9 aurait «blessé physiquement certains passagers et traumatisé émotionnellement la plupart, sinon la totalité, à bord», a dénoté Forbes.
Les passagers ont fait état de contusions à la suite de l’incident, tandis qu’une des poursuivantes a déclaré que sa tête aurait été si secouée au point de subir une commotion cérébrale, des blessures aux tissus mous du cou et du dos et un saignement dans une oreille, selon «The Seattle Times».
Plusieurs ont également déploré avoir manqué d’oxygène en raison d’un problème avec les masques d’urgence, et quelques-uns auraient perdu connaissance, alléguerait le document judiciaire.
«Cette expérience cauchemardesque a provoqué des conséquences économiques, physiques et émotionnelles continues qui ont naturellement profondément affecté nos clients», a déclaré, de son côté, l'avocat Daniel Laurence, qui représente les passagers, par communiqué, selon «The Seattle Times».
Le recours collectif ne blâmerait cependant que Boeing pour l’incident, en omettant la compagnie aérienne Alaska Airlines, ont noté les médias américains.
Le constructeur de l’avion n’a pas voulu commenter les procédures judiciaires, mais son PDG, Dave Calhoun, avait admis plus tôt cette semaine que l’incident était survenu en raison d’une «erreur» de Boeing, et que la compagnie allait aborder la situation «en reconnaissant notre erreur», selon «The Seattle Times».
La poursuite réclamerait ainsi un dédommagement pour les 171 passagers à bord ainsi que pour leurs époux ou partenaires civils, afin de compenser tous les traitements en santé physique et mentale, ainsi que les pertes financières liées à l’incident.