Pornographie juvénile: un prof de Drummondville qui possédait plus de 400 fichiers illégaux plaide coupable
Avant son arrestation, Jean-Michel Fontaine enseignait l’anglais dans une école secondaire

Erika Aubin
Un ex-professeur d’anglais de Drummondville a récemment plaidé coupable d’avoir eu en sa possession des centaines d’images illégales montrant des enfants, lui qui a admis être excité par les jeunes adolescentes.
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Jean-Michel Fontaine avait été pincé à l’automne 2021 dans l’une des plus grosses frappes de la Sûreté du Québec en matière de cyberexploitation d’enfants. Le corps policier avait alors passé les menottes à 26 individus dans la province, dont cet enseignant d’anglais dans une école secondaire de Drummondville.
À ce moment, l’adresse IP de Fontaine était surveillée par la police depuis des mois. En l’espace d’environ trois semaines, le professeur a téléchargé une trentaine de photos de fillettes «âgées entre 2 et 8 ans montrant [leurs parties intimes] ou ayant des relations sexuelles avec des hommes», peut-on lire dans le résumé conjoint des faits.
Ce document judiciaire a été déposé à la Cour au moment où il a plaidé coupable à des accusations de possession et distribution de pornographie juvénile, au palais de justice de Drummondville.
Plus de 400 fichiers
Lors de la perquisition à son domicile en 2021, les policiers ont ainsi retrouvé dans son matériel informatique plus de 300 fichiers représentant des enfants de 6 à 15 ans ayant des relations sexuelles avec des adultes ou entre eux. Ils ont découvert une autre centaine de fichiers animés montrant de la pornographie juvénile.
Fontaine a aussi navigué sur des réseaux de pair-à-pair offrant de participer au partage de pornographie juvénile.
Des documents écrits à la main par l’homme âgé de 38 ans ont également été saisis sur lesquels on pouvait notamment lire: «La sexualité saine c’est mon objectif et j’en suis capable», «Je suis dépendant sexuel – affectif», «Mon besoin – en couple – quelqu’un de mon âge».
Il passe aux aveux
Après son arrestation, il avait fait une déclaration incriminante, admettant avoir téléchargé des fichiers de pornographie juvénile et les avoir ensuite supprimés.
Il avait aussi dit que ce qui l’excitait c’était «les jeunes adolescentes forcées à rien.»
Fontaine avait déposé une requête pour que ses aveux aux policiers ne soient pas admissibles en preuve lors d’un procès, mais elle a finalement été rejetée par un juge en janvier dernier. Quelques semaines plus tard, il a donc décidé de couper court aux procédures judiciaires en plaidant coupable.

Avant son arrestation, l’enseignant était également connu pour son implication dans le milieu musical, lui qui organisait notamment des soirées de slam.
Un rapport sexologique a été demandé en vue de décider la sentence qui lui sera imposée. Son dossier revient à la cour en avril prochain.
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