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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Pornographie juvénile extrême: un concierge d’école s’en tire avec la clémence du juge

Il écope de la prison à la maison pour leurre et pour avoir eu 100 000 images de porno juvénile

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Photo portrait de Erika Aubin

Erika Aubin

2025-05-22T15:05:59Z
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Un concierge d’école secondaire qui avait accumulé près de 100 000 images de pornographie juvénile extrême et qui voulait agresser une enfant de 10 ans évite la prison ferme en raison de ses nombreux troubles neurologiques. 

En mars 2022, Gabriel Corbeil-Thériault a commencé à communiquer en ligne avec un homme, qui lui a offert sa nièce pour 100$. Un rendez-vous avait même été fixé, et le suspect a attendu la mineure. Mais derrière l’écran, il s’agissait plutôt d’un citoyen qui traquait les pédophiles et qui a dénoncé l’homme de 28 ans à la police.

Gabriel Corbeil-Thériault a ainsi été condamné jeudi à deux ans moins un jour de prison à la maison, au palais de justice de Montréal.

Gabriel Corbeil Thériault est un concierge d’école qui s’était fait pincer pour leurre d’enfant, ainsi que pour avoir téléchargé près de 100 000 images de pornographie juvénile extrême. Il est vu ici lors des plaidoiries sur sentence, ce jeudi 19 septembre 2024, au palais de justice de Montréal. PHOTO MICHAËL NGUYEN
Gabriel Corbeil Thériault est un concierge d’école qui s’était fait pincer pour leurre d’enfant, ainsi que pour avoir téléchargé près de 100 000 images de pornographie juvénile extrême. Il est vu ici lors des plaidoiries sur sentence, ce jeudi 19 septembre 2024, au palais de justice de Montréal. PHOTO MICHAËL NGUYEN Photo Michaël Nguyen

Pour rendre sa sentence, le juge Pierre Dupras a tenu compte de la condition de Gabriel Corbeil-Thériault, lui qui a un trouble du spectre de l’autisme et divers troubles «qui sont au cœur de cette affaire.»

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La Couronne réclamait plutôt trois ans de détention ferme.

Agression à l’école

Il était concierge dans une école secondaire de la métropole quand il pensait clavarder avec la fillette de 10 ans, avec qui il espérait avoir des relations sexuelles sur son lieu de travail, mais après les heures de classe.

«Est-ce que cette discussion est assez discrète pour ne pas m’attirer des ennuis?», a-t-il notamment écrit à la mineure avec qui il a échangé une centaine de messages avant de se faire passer les menottes.

En fouillant l’ordinateur du suspect, les enquêteurs ont aussi trouvé près de 100 000 images illicites d’enfants et d’adolescentes en train de se faire abuser par des adultes. Il y avait des images de bestialité impliquant des enfants.

«Il ne percevrait pas les enfants comme des victimes, il pensait qu’ils pouvaient consentir. Son discours a maintenant évolué», a expliqué le juge Dupras, en soulignant que l’accusé avait entrepris des thérapies.

Des avertissements

Pourtant, entre 2017 et 2019, Corbeil-Thériault avait été avisé trois fois par la police de Montréal après avoir téléchargé des fichiers illégaux, surtout des mangas à caractère pornographique. Il n’a toutefois jamais été accusé.

«Ses problèmes neurologiques pourraient raisonnablement avoir interféré avec sa compréhension du propos qu’on lui a tenu au téléphone», a précisé le magistrat.

Gabriel Corbeil-Thériault devra aussi suivre une probation, s’inscrire au Registre des délinquants sexuels et effectuer 240 heures de travaux communautaires.

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