Porcs vendus à perte: voici trois facteurs qui expliquent l'effondrement de l'industrie

Agence QMI
Depuis quelques années, plusieurs enjeux tendent à fragiliser le secteur de l'élevage porcin du Québec, où les ventes sont souvent à perte.
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«En 2022, ça nous a coûté environ 285$ pour produire un porc, et le prix moyen durant l’année a été de 250$. Ça fait une perte de 35$ à chaque fois qu’un producteur vendait un porc», a indiqué René Roy, président du Conseil canadien du porc, en entrevue à QUB radio.
Voici trois facteurs qui ont nui à la production de porcs:
1. Les éclosions de COVID-19 dans les abattoirs
À quelques reprises au début de la pandémie en 2020, les abattoirs ont dû fermer en raison d’éclosion de COVID-19 au sein des employés. C’est à ce moment que la situation est devenue problématique pour les éleveurs, qui n’ont pas pu envoyer leurs bêtes à l’abattoir durant de longues périodes.
2. Les conditions du marché international
Étant un marché québécois, mais aussi international, les éleveurs de porcs du Québec éprouvent des difficultés en raison de l’exportation qui marche au ralenti. En effet, à l’international, on a plus de difficulté à écouler la viande, donc on en commande moins.
3. Les problèmes de main-d’œuvre
La pénurie de main-d’œuvre touche tous les secteurs, et la production de porcs n’y échappe pas. Ainsi, le manque d’employés dans les usines de transformation vient ralentir la production.
«Le fait qu’on n’est pas capable d’avoir toute la main-d’œuvre dans nos abattoirs, ça fait qu’on n’est pas capable de valoriser les produits comme on le faisait avant et d’avoir accès à des marchés à valeur ajoutée des pays comme le Japon», a expliqué M. Roy.