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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Pompettes sur la caféine»: un euphorique salon du café va enivrer la métropole en fin de semaine

Cet événement qui n'a que deux ans grossit tellement vite depuis son apparition qu'il semble en voie de devenir un classique printanier à Montréal

Photo de l'évènement Café Collectif de 2024 à la Société des arts technologiques. On attend plus de 1000 participants de plus cette année.
Photo de l'évènement Café Collectif de 2024 à la Société des arts technologiques. On attend plus de 1000 participants de plus cette année. Pierre Babin
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Photo portrait de Louis-Philippe  Messier

Louis-Philippe Messier

2025-05-02T23:00:00Z
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À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.


Des cafés fermentés avec des fruits exotiques, des cafés haut de gamme chers comme du champagne, du café de style Marie-Antoinette avec des arômes de glaçage à la fraise et des cafés à l’italienne plus classiques couleront à flots pour des milliers de visiteurs accros à la caféine ce week-end à Montréal.

Les microtorréfacteurs du Québec pratiquent la devise des trois mousquetaires: Un pour tous, tous pour un.

Ils seront réunis dans un même lieu en fin de semaine... ou enfin presque.

Trop nombreux à vouloir participer à l’évènement Café Collectif, à la Société des arts technologiques, sur le boulevard Saint-Laurent, ils ont dû couper la poire en deux.

«Seize torréfacteurs auront leurs kiosques samedi et ils céderont leur place à seize autres torréfacteurs dimanche, alors les visiteurs peuvent venir deux jours de suite et rencontrer des gens différents», se réjouit Maxime Richard, un des cofondateurs.

Seuls les cafés de spécialité traçables et équitables sont admissibles, ce qui explique l’absence des grosses marques habituelles.

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Un nouveau classique montréalais

Organisé dans un simple local en 2023, Café Collectif est déjà devenu un festival qui monopolise la SAT, y compris son fameux dôme, et qui attend plus de 3000 participants. (L’an prochain, on lorgne déjà le Grand Quai du Port.)

Au menu de ce salon: concours de baristas, rencontres avec des professionnels du café, ateliers de dégustation, kiosque de vente d’équipement, etc.

«Le but de l’événement est de démocratiser la connaissance et l’amour du café», m’explique M. Richard, qui est le propriétaire fondateur des cafés Pista à Montréal et qui se consacre trois mois à temps plein pour organiser ce nouveau classique montréalais.

Maxime Richard dans sa succursale Pista, rue Masson.
Maxime Richard dans sa succursale Pista, rue Masson. Louis-Philippe Messier

Sur place, vous pourrez déguster gratuitement un café «cher comme du champagne», le Wilton Benitez, de Pista, normalement à 167$ le kilo, parmi des centaines de curiosités.

Une torréfactrice

Je suis mystifié par les graphiques savants sur l’écran que surveille Elizabeth Kelly, cofondatrice de la marque Za & Clo, en train de torréfier son lot de café «Glaçage» pour l’évènement.

«J’aime les cafés funky et, comme les femmes sont rares dans la profession, je m’assure de me démarquer avec un style qui détonne et en assumant mon goût des sucreries et des douceurs», confie Mme Kelly.

La torréfactrice Elizabeth Kelly tient un paquet de son lot «Glaçage», à côté de Natalia Vilotijevic qui en a fait le graphisme et sa consultante, Lyanna Labelle-Rocha, qui travaille normalement pour le torréfacteur Jungle.
La torréfactrice Elizabeth Kelly tient un paquet de son lot «Glaçage», à côté de Natalia Vilotijevic qui en a fait le graphisme et sa consultante, Lyanna Labelle-Rocha, qui travaille normalement pour le torréfacteur Jungle. Louis-Philippe Messier

Natalia Vilotijevic empaquette les sachets «Glaçage» de ZA et Clo dont elle a conçu le design de style Marie-Antoinette en y ajoutant une fantaisie: une sorte d’étoile porte-clefs.

Un porte-clefs étoile orne le paquet de café.
Un porte-clefs étoile orne le paquet de café. Louis-Philippe Messier

Je rencontre «Za» et Natalia dans l’espace de la Société canadienne de torréfaction, près du canal Lachine, dont plusieurs torréfacteurs-locataires se partagent les machines.

Là-bas, Éric Gingras, de Canal, me fait humer un lot très particulier.

Une senteur puissamment agrumée me fait soupçonner une fermentation avec pamplemousse, mais non.

«C’est le caractère fruité exotique du café lui-même que tu peux sentir parce qu’il a fermenté en anaérobie (sans air) et que ça a décuplé sa saveur», me détrompe M. Gingras.

M. Gingras me sert ensuite une tasse de ce lot Quebraditas tellement succulent par lui-même qu’il faudrait imposer la prison à quiconque voudrait y mêler du lait! Je m'en suis délecté avec bonheur.

Éric Gingras, du torréfacteur Canal
Éric Gingras, du torréfacteur Canal Louis-Philippe Messier

  • Quoi? Café Collectif
  • Quand? Samedi et dimanche de 9h à 18h.
  • Où? À la Société des arts technologiques (SAT), sur le boulevard Saint-Laurent
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